Défilé du 14 juillet, confinement en Chine, visite de Joe Biden au Moyen-Orient, … Que s’est-il passé dans le monde cette semaine ?

Un globe entouré des sujets (dollar, mali, ...)

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Car il se passe aussi des choses loin de nos frontières. En 12 infos, on vous résume (presque) toute l’actualité internationale de la semaine !

1. 9 pays de l’Est défilent pour le 14 juillet

En ce jour de fête nationale, il ne faut pas oublier le reste du monde. Le défilé du 14 juillet ne fait pas exception et consacre une partie de sa parade militaire à des soldats étrangers. Le général Christophe Abad, le gouverneur militaire de Paris, souligne « l’impératif de solidarité stratégique auprès de nos partenaires européens sur le flanc Est ». En pleine crise avec la Russie, des troupes étrangères ouvriront le cortège. Les emblèmes de neufs pays d’Europe de l’Est (Bulgarie, Estonie, Lituanie, Hongrie, Lettonie, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie) mais également ceux des nations européennes et des nations de l’OTAN seront présents . 

Toujours avec un symbole international, les troupes françaises qui ont été envoyées en Roumanie en février défileront juste après leurs homologues européens. La fin de la parade aura également un arrière-goût de diplomatie. L’année dernière, la « task force Takuba », le groupement de forces spéciales européennes qui intervient au Sahel, avait défilé. Aujourd’hui, la France entretient une relation tendue avec la junte malienne et la présence française est remise en cause. Le 14 juillet est donc l’occasion de mettre à l’honneur les forces françaises et leur technologie qui sont détachées à l’étranger. Pour la première fois, le drone Reaper, qui était employé dans la région, va clôturer le défilé aérien.

Le défilé du 14 juillet avait accueilli des soldats américains en 2017
Le défilé du 14 juillet avait accueilli des soldats américains en 2017

2. L’euro au même niveau que le dollar, une première historique

Ce mardi, l’euro a vécu un jour historique. Pour la première fois depuis le 5 décembre 2002, un euro vaut un dollar. Depuis sa création, l’euro était toujours au-dessus du dollar, la parité était à l’avantage de la monnaie européenne. Le même jour, l’Union européenne a approuvé l’adhésion de la Croatie à l’euro. 19 pays utilisent déjà cette monnaie.

Cette chute de la devise est provoquée par l’inflation, la peur d’une possible récession mais surtout de la guerre en Ukraine. Les investisseurs privilégient le dollar plutôt que l’euro à cause des coupures d’approvisionnements de gaz russe en Europe. La Banque centrale européenne (BCE) a beaucoup de difficultés à gérer la crise énergétique et la politique monétaire tout en soutenant la relance économique. L’euro pourrait continuer à s’affaiblir dans les prochaines semaines.

Cette situation avantage certaines entreprises qui exportent énormément à l’étranger. Les secteurs touristique, aéronautique et du luxe sont les principaux concernés. À l’inverse, les prix des produits étrangers devraient continuer d’augmenter.  Le pétrole est particulièrement affecté. Le prix du baril de pétrole a connu une hausse de 60 % en euros contre seulement 40 % en dollars depuis le début de l’année.

En 2008, l'euro avait atteint son sommet le plus haut avec 1,60 dollar ©studio v-zwoelf
En 2008, l’euro avait atteint son sommet le plus haut avec 1,60 dollar ©studio v-zwoelf

3. Visite tendue de Joe Biden au Moyen-Orient

Dans un contexte délétère au niveau national, Joe Biden commence un numéro d’équilibriste au Moyen-Orient. Le président américain effectue son premier déplacement dans la région du 13 au 16 juillet avec des visites en Israël, Cisjordanie et Arabie Saoudite. Les morts des deux journalistes, Jamal Khashoggi et de Shireen Abu Akleh, vont rythmer la visite de Joe Biden chez ses alliés israéliens et saoudiens. 

Le locataire de la Maison-Blanche débute en Israël pour évoquer le conflit israélo-palestinien mais également les tensions avec l’Iran. Les États-Unis et les pays occidentaux veulent relancer l’accord sur le nucléaire (accord de Vienne en 2015) avec l’Iran, ce qui inquiète l’État hébreu. Joe Biden partira ensuite en Cisjordanie pour discuter avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a invité la famille de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh à venir à Washington.

C’est pourtant la mort d’un autre journaliste qui sera au centre du déplacement de Joe Biden. En 2018, Jamal Khashoggi a été assassiné dans l’ambassade saoudienne de Turquie à la demande du prince héritier Mohammed ben Salmane. Avant d’être président, Joe Biden avait considéré qu’il serait maintenant un « paria ». Il va pourtant faire le déplacement à Riyad pour demander à l’Arabie saoudite de baisser le prix de l’essence et de soutenir la coalition contre l’Iran.

Joe Biden à la Maison-Blanche
En 18 mois, Joe Biden fait son premier déplacement au Moyen-Orient ©United States government

4. 320 000 Chinois confinés pour un seul cas

La pandémie de Covid continue de se propager et la Chine poursuit sa stratégie zéro Covid. Ce lundi, un cas a été détecté à Wugang, au centre du pays. Pour contenir la propagation, la localité a décidé de confiner pour trois jours les 320 000 habitants. Absolument personne n’est autorisé à sortir de son domicile. 

Environ 70 kilomètres plus au sud, la ville de Zhumadian a également confiné sa population pour trois jours. Sept millions de personnes sont confinées pour seulement deux cas. L’isolement est moins sévère puisqu’un membre par foyer peut sortir tous les deux jours pour faire les courses.

Le gouvernement avait voulu réduire les restrictions avec la relance des déplacements touristiques entre les différentes régions. Les foyers sont réapparus et les restrictions sont de retour. Actuellement, 250 millions de Chinois sont confrontés à des limitations de déplacements (30 millions de confinés) pour 347 nouveaux cas positifs.

Une femme avec un masque devant une foule
Depuis le début de la pandémie, la Chine utilise la stratégie du zéro Covid ©Bicanski

5. La junte malienne arrête 49 militaires ivoiriens

Comme à chaque apparition à la télévision, le colonel Abdoulaye Maïga a réuni les foules. Cette fois-ci, le porte-parole de la junte malienne a annoncé l’interpellation de 49 militaires ivoiriens considérés comme « des mercenaires ». D’après Bamako, les militaires seraient entrés « illégalement » avec deux vols sans avoir eu l’autorisation d’atterrir et surtout sans avoir précisé leur profession. Les soldats ont pourtant déclaré qu’ils avaient donné quatre motifs différents. La Côte d’Ivoire assurait qu’elle ne savait rien avant de demander la libération « sans délai des militaires ivoiriens injustement arrêtés ». Les soldats participeraient à l’opération de la Minusma, la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali. 

Risque de tension régionale ?

Cette situation agace autant qu’elle laisse sans voix à Abidjan. Les pays de l’Afrique de l’Ouest viennent juste de lever les sanctions économiques contre le Mali. Olivier Saldago, porte-parole de la Minusma, avait pourtant assuré quelques heures plus tôt que « ces soldats sont déployés depuis plusieurs années au Mali dans le cadre d’un appui logistique pour le compte de l’un de nos contingents. D’après nos informations, leur relève du 10 juillet aurait été préalablement communiquée aux autorités nationales. »

En effet, la junte malienne essayerait de bloquer la mission onusienne après avoir réussi à écarter les forces françaises. Bamako restreint de plus en plus les vols et les déplacements pour les Nations Unies. En juin dernier, le Mali a indiqué que tous les mouvements de la Minusma et toutes les enquêtes relatives aux droits de l’homme devraient dorénavant être autorisés par la junte.

Des casques bleus avec la population
La MINUSMA avec la population dans les rues de Menaka, dans le nord du Mali, en 2018 ©Minusma 2018

 

 

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