Démission de Boris Johnson, Euro féminin, pèlerinage à la Mecque, … Que s’est-il passé dans le monde cette semaine ?

Un globe entouré de sujets (Boris Johnson, Salvador, ...)

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Car il se passe aussi des choses loin de nos frontières. En 12 infos, on vous résume (presque) toute l’actualité internationale de la semaine !

1. Retour du pèlerinage du hajj à la Mecque avec une polémique

Après deux ans d’attente, les pèlerins sont de retour à la Mecque en Arabie Saoudite. Depuis mercredi, les musulmans ont commencé le hajj, une série de rites effectués sur cinq jours dans la région de la Mecque. Ce pèlerinage est l’un des cinq piliers de l’islam. Tous les musulmans qui en ont les moyens doivent l’accomplir une fois dans leur vie d’après le Coran. Cette année, ils sont un million de croyants, dont 850 000 étrangers, à avoir fait le déplacement. En 2020, un millier de Saoudiens avaient été autorisés et seulement 60 000 l’année dernière. L’attente était très importante quand on sait qu’ils étaient 2,5 millions à se déplacer avant la pandémie.

Nouvelles conditions pour venir

Il fallait donc respecter certaines conditions pour avoir l’autorisation de faire le hajj. Le grand pèlerinage est réservé aux musulmans vaccinés âgés de moins de 65 ans. Pour ceux qui viennent de l’étranger, il fallait présenter un test PCR négatif de moins de 72 h. La dernière étape était d’être tiré au sort ! L’Arabie Saoudite a décidé d’accorder les visas par tirage au sort. La France a donc obtenu 9 200 places, loin des standards habituels aux alentours de 25 000 visas. Les pèlerins seront obligés de porter le masque lors du « tawaf ». Ce rituel islamique consiste  à effectuer sept fois le tour de la Kaaba dans le sens inverse des aiguilles, dans la Grande Mosquée. 

Les commerces de la ville ont installé des banderoles pour souhaiter la bienvenue aux pèlerins après plus de deux ans avec des restrictions. L’accueil d’un million de personnes est également un test pour le pouvoir de Riyad. Dans une dizaine de jours, Mohammed ben Salmane, le prince héritier, recevra la visite de Joe Biden.

La Mecque
Les agences françaises ont été très déçu de la nouvelle règle des visas saoudiens ©29_Mecque

2. L’Euro féminin débute avec un niveau très homogène

Les masculins se préparent pour la Coupe du monde à la fin de l’année, ce qui laisse le champ libre pour les joueuses. Ce mercredi, l’Euro féminin de football a commencé en Angleterre. Le pays n’avait plus accueilli la compétition depuis 2005. Après une Coupe du Monde 2019 qui a révélé le football féminin au grand public, l’Euro compte bien marquer un peu plus les esprits. La compétition se déroule dans un pays qui s’est pris de passion pour son équipe nationale, les « Three Lionesses », et le football féminin en général. 

Angleterre-Autriche en ouverture

C’est tout naturellement que les Anglaises ont joué le match d’ouverture à Old Trafford devant 68 871 spectateurs (record dans un Euro). Face à l’Autriche, demi-finaliste de la dernière édition, l’Angleterre s’est imposée sur le plus petit des scores (1-0) grâce à une réalisation de Beth Mead. Le pays hôte est le favori des bookmakers mais la compétition est très homogène et le suspense est au rendez-vous.

https://twitter.com/WEURO2022/status/1544804911082266625

Une dizaine d’équipes peuvent prétendre à la victoire à Londres le 31 juillet prochain. Certaines nations sont davantage attendues comme l’Espagne, la Suède (finaliste des derniers Jeux Olympiques), les Pays-Bas (tenant du titre), l’Allemagne (six titres d’affilée entre 1995 et 2013) ou bien la France. Les Françaises n’ont jamais passé le cap des quarts de finale mais la Fédération fixe l’objectif de la finale pour cette édition. Les Bleues entament leur premier match contre l’Italie le 10 juillet. Sur les autres continents, la Coupe d’Afrique des Nations féminine a également commencé samedi dernier et la Copa América féminine débute demain.

Lucy Bronze défend son ballon devant une joueuse autrichienne
Les Anglaises et les Autrichiennes ont joué dans un stade Old Trafford des grands soirs ©WEURO2022

3. Des affrontements font 18 morts en Ouzbékistan

Le 1er et le 2 juillet, des affrontements ont eu lieu entre des manifestants et les forces de l’ordre en Ouzbékistan. D’après le parquet, 18 personnes sont décédées et les autorités ont recensé 243 blessés. Les manifestations réclamaient le retrait du projet de réforme constitutionnelle qui réduirait l’autonomie du Karakalpakstan. Cette région pauvre du nord-ouest du pays est la seule république autonome de la nation ouzbèke. Depuis l’indépendance de l’Ouzbékistan en 1991, l’opposition est réprimée par le pouvoir en place. Chavkat Mirzioïev, ancien Premier ministre devenu président en 2016 à la mort de son prédécesseur Islam Karimov, vit la pire crise dans la région.

Le dirigeant a déclenché l’état d’urgence d’un mois mais il a surtout promis de retirer les amendements qui étaient contestés. Il a toutefois accusé les organisateurs de « se cacher derrière des slogans » politiques pour chercher à « prendre le contrôle des bâtiments officiels du gouvernement local » et pour s’emparer d’armes.

Soutien de Vladimir Poutine

Il peut néanmoins compter sur le soutien de Vladimir Poutine avec qui il s’est entretenu mardi au téléphone. Le dirigeant russe a « exprimé son soutien aux efforts des dirigeants de l’Ouzbékistan pour stabiliser la situation au Karakalpakstan ». L’Asie Centrale reste proche du Kremlin et les répressions sont assez courantes dans ces pays ces dernières années. En janvier dernier, 230 personnes ont été tuées lors de contestations au Kazakhstan. De son côté, l’Union européenne et l’ONU ont réclamé une enquête indépendante.

Shavkat Mirziyoyev signe un accord
Shavkat Mirziyoyev avait rencontré Mike Pompeo, ancien sécrétaire d’État américain, en 2018 ©U.S. Department of State

4.  Des inondations à Sydney font des milliers de sinistrés

Depuis vendredi dernier, des pluies diluviennes s’abattent sur le nord-est de l’Australie. Sydney, la ville la plus peuplée du pays, ne fait pas exception. La plupart des routes et des ponts sont submergés par les eaux boueuses et les rivières ressemblent dorénavant à des lacs. Les services d’urgence ont émis plus de 100 ordres d’évacuation et 85 000 personnes ont dû quitter leur domicile. À certains endroits, il est tombé près de 700 mm d’eau, soit davantage que la quantité annuelle de pluie sur la ville de Londres. La pluie a profité d’un terrain détrempé pour créer des inondations beaucoup plus rapidement. La pluie devrait continuer jusqu’à vendredi.

pluviométrie sydney
Depuis que les précipitations sont recensées, Sydney n’a jamais eu autant de pluie à ce stade de l’année

L’État de Nouvelle-Galles du Sud a décrété l’état d’urgence naturelle pour aider financièrement les sinistrés. Anthony Albanese, le nouveau Premier ministre, s’est rendu mercredi dans la région avec la promesse de chercher des solutions « à long terme ». Le nord-est de l’Australie est touché pour la troisième fois par des inondations depuis le début de l’année. Le pays était déjà fortement touché par les catastrophes naturelles mais le dérèglement climatique intensifie le phénomène.

Anthony Albanese de dos avec un manteau rouge
Le Premier Ministre Anthony Albanese (en rouge) est venu constater les dégâts provisoires dans la région de Sydney

5. L’Afrique de l’Ouest lève les sanctions vis-à-vis du Mali

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) vient de libérer le Mali. Lors d’un sommet à Accra (Ghana), les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest ont décidé de lever les sanctions économiques et financières contre le Mali. En revanche, ils conservent les sanctions individuelles contre les membres de la junte et écartent toujours Bamako de l’instance régionale. La junte militaire a réalisé deux putschs en août 2020 et mai 2021 et le pays tout entier vivait avec des sanctions depuis janvier dernier. 

Les dirigeants ont annoncé une nouvelle Constitution qui devrait bientôt arriver et une nouvelle loi électorale. Le référendum constitutionnel est prévu pour mars 2023, les législatives en novembre de la même année tandis que les présidentielles sont fixées à février 2024. Le régime malien a donc été obligé de passer de cinq à deux ans de transition mais reste au-dessus des réclamations de la Cédéao. Avec les sanctions, le commerce était devenu difficile avec ses voisins et l’État faisait face à un défaut de paiement sur les marchés de 300 millions de dollars.

Pendant ce sommet, l’instance a décidé de ne pas sanctionner le Burkina-Faso mais elle demande 24 mois de transition et non 36 mois comme le proposent les autorités burkinabés. Depuis quelques mois, les coups d’État se succèdent dans la région avec les problèmes sécuritaires. La Cédéao se réunit de plus en plus fréquemment pour accélérer le retour des civils au pouvoir dans la région.

sommet cédéao
Le sommet de la Cédéao 2020 avait lieu au Bénin ©présidence Bénin

6. 5Une grande parade pour fête l’indépendance de l’Algérie

Ce mardi, l’Algérie a célébré le 60ème anniversaire de son indépendance. Après 132 ans de colonisation française, l’Algérie est devenue indépendante le 5 juillet 1962. Les indépendantistes algériens et l’armée française se sont combattus pendant huit ans, faisant des milliers de morts. Les accords d’Évian signés le 18 mars 1962 ont mis un terme aux combats armés et les Algériens ont approuvé à 99,72 % leur autodétermination lors d’un référendum.

Le gouvernement algérien voulait donc marquer les esprits avec une grande parade militaire pour l’occasion. Le président Abdelmadjid Tebboune a déposé une gerbe de fleurs au sanctuaire des Martyrs à Alger avant de défiler devant les unités militaires. Soixante coups de canon ont lancé les deux heures de la parade militaire. Un peu comme la Patrouille de France, six avions d’entraînement L-39 ont décoré le ciel des couleurs de l’Algérie. Des sous-marins ont fait surface dans la baie d’Alger accompagné dans les airs par des hélicoptères et des Mig 25 et des Su-24. Sur terre, la garde républicaine accompagnée de centaines de chars a arpenté les rues.

Cette cérémonie est effectuée dans un climat extrêmement tendu avec son voisin marocain et la France. L’Élysée affirme qu’Emmanuel Macron « réitère, en outre, son engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français ».

drapeau algérie sur un soldat
C’est la première parade militaire de ce type depuis 1989 en Algérie ©Bumble Dee

7. Les données de plus d’un milliard de chinois dévoilés

Le monde de la cybersécurité est en ébullition après cette annonce. Depuis le 4 juillet, l’utilisateur « ChinaDan » affirme mettre en vente les données d’un milliard de chinois. Ils seraient en possession des noms, des adresses, des lieux de naissance, de numéros de téléphone mais également des cartes d’identité ou encore des informations judiciaires. Il aurait piraté 23 To (23 000 giga-octets) de données.

Certains experts doutent qu’il ait pu récupérer autant de données mais une infime partie des informations a été vérifiée et semblent véridiques. Le hacker réclame 10 bitcoins (environ 200 000 euros) pour récupérer toutes les informations. « ChinaDan » affirme avoir piraté la base de données de la police de Shanghai. Pourtant, les experts s’accordent à dire que les informations auraient déjà filtré maladroitement par le passé. 

Un développeur du gouvernement avait posté les codes d’accès par erreur sur le blog China Software Developer Network. Ils sont nombreux à pointer du doigt la responsabilité de Pékin. Depuis quelques années, le pouvoir chinois récolte de plus en plus d’informations sur ses citoyens notamment grâce à la reconnaissance faciale. En 2021, la Chine a adopté des lois pour gérer les données personnelles sur le territoire mais le gouvernement ne peut pas être reconnu comme responsable en cas de fuite.

hacker dans le noir avec le drapeau chinois derrière
En 2013, trois milliards de comptes Yahoo avaient été piraté. Les cybercriminels avaient accès au nom, l’adresse électronique et les identifiants de connexion ©Дмитрий Ногаев

8. Une femme condamnée à 50 ans pour une fausse couche au Salvador

Le Collectif citoyen pour la dépénalisation de l’avortement au Salvador a annoncé que Lesly Ramirez, une jeune femme de 21 ans, a été condamnée à 50 ans de prison pour « homicide aggravé » après une fausse couche en 2020. Des femmes ont déjà été condamnées pour avoir perdu leur fœtus dans le pays mais elle est la première femme à recevoir la peine maximale. 

Lesly Ramirez vit dans la précarité avec sa famille sans eau ni électricité. Elle a abandonné l’école et s’occupe des tâches ménagères et de ses six frères et sœurs. Dans la nuit du 18 juin 2020, elle se plaint de maux de ventre et sa famille l’a retrouvée inanimée avec son fœtus. Elle affirme ne pas savoir qu’elle était enceinte. Sa famille a décidé d’appeler la police au lieu d’appeler les urgences. Elle finit tout de même à l’hôpital où elle est transfusée à trois reprises avant de partir en prison. Le parquet estime que la jeune femme aurait caché sa grossesse à tout le monde et aurait tué le bébé avec un couteau.

Abigail Cortez, l’avocate du Collectif a expliqué au Monde que « le juge a refusé d’incorporer les éléments de preuve qui attestaient de son innocence. Par exemple, il a refusé le rapport social qui montrait que Lesly est victime de violences de genre de la part de sa famille depuis qu’elle est enfant. Il a aussi refusé qu’une expertise psychologique soit pratiquée. Le parquet ne cherche pas à trouver la vérité, mais à condamner les femmes. » Le Salvador a une des lois anti-avortement les plus dures au monde. Il est interdit d’avorter même si la vie de la mère est en danger ou si la grossesse est due à un viol ou à un inceste.

Le Collectif citoyen pour la dépénalisation de l’avortement manifestent pour la libération de Lesly Ramirez ©Agrupación Ciudadana por la Despenalización del Aborto
Le Collectif citoyen pour la dépénalisation de l’avortement manifestent pour la libération de Lesly Ramirez ©Agrupación Ciudadana por la Despenalización del Aborto

9. Manifestations aux États-Unis après la mort d’un Afro-américain

Des centaines de personnes se sont réunies le 3 juillet à Akron (Ohio) pour manifester après la mort d’un avocat afro-américain tué par la police. La foule a pris la direction de l’hôtel de ville avec des banderoles réclamant « Justice pour Jayland ». Jayland Walker, a été abattu par la police alors qu’il fuyait une tentative d’interpellation pour une infraction routière. La diffusion de la vidéo qui montre l’homme criblé de 60 balles a choqué la ville. 

Jayland Walker était un jeune avocat de 25 ans
Jayland Walker était un jeune avocat de 25 ans

Les autorités ont affirmé que l’homme a pris la fuite lors d’un contrôle de police et une course-poursuite s’est engagée. Les policiers ont affirmé qu’un coup de feu avait été tiré de la voiture de Jayland Walker. Il aurait finalement décidé de s’enfuir à pied tandis que les policiers auraient tenté de le maîtriser avec des tasers. Dans son communiqué, les autorités affirment qu’il y a eu une « menace mortelle » et les policiers auraient tiré à 90 reprises. L’homme est déclaré mort sur place.

Soutien de Lebron James

Cette affaire relance le mouvement Black Lives Matter dans l’État. Dan Horrigan, le maire de la ville, a joué l’apaisement : « Beaucoup voudront exprimer leurs griefs en public et je soutiens pleinement le droit de nos résidents à se réunir pacifiquement. Mais j’espère que la population sera d’accord sur le fait que la violence et la destruction ne sont pas la solution. » Le basketteur Lebron James, originaire de la ville de 190 000 habitants, a avoué prier pour Akron.

https://twitter.com/KingJames/status/1543640126110240772

10. Les premières analyses de la balle qui a tué Shireen Abu Akleh tombent

Moins de deux mois après la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, les premières analyses tombent. Ce mardi, les États-Unis ont annoncé que la balle qui l’a tué provenait « vraisemblablement » d’une position israélienne. L’analyse n’a toutefois pas pu conclure définitivement car le projectile était trop endommagé. Washington insiste surtout pour affirmer qu’il n’y a pas de raison de croire qu’il y avait une volonté de la tuer. 

La correspondante d’Al-Jazeera couvrait un raid mené par l’armée israélienne en Cisjordanie. La veille, Israël avait mené un examen de la balle alors que les autorités palestiniennes avaient refusé. La Cisjordanie avait seulement autorisé à la céder aux États-Unis. Elle a immédiatement dénoncé une tentative de « cacher la vérité ». Ned Price, le porte-parole de la diplomatie américaine, a assuré que l’analyse a été effectuée par deux membres des services de l’US Security Coordinator (USSC). Dans une dizaine de jours, Joe Biden devrait également venir en visite officielle en Israël et en Cisjordanie.

Affiches qui dénoncent la mort de Shireen Abu Akleh
La mort de Shireen Abu Akleh avait émue une grande partie du Proche-Orient

11. Une grève éphémère dans le secteur énergétique norvégien

Elle n’a duré qu’une journée mais la grève chez les pétroliers et les gaziers norvégiens a fait peur à une grande partie de l’Europe. Ce mardi, le géant national Equinor avait déjà mis à l’arrêt trois petits champs pétroliers et gaziers en mer du Nord (Oseberg Est, Oseberg Sud et Gudrun). Cet arrêt risquait de faire baisser de 60 % les exportations de gaz. Une situation catastrophique pour le reste de l’Europe puisque le gaz norvégien est devenu l’alternative au gaz russe. En France, 40 % du gaz provient désormais de Norvège.

Le gouvernement norvégien a suspendu la grève dès le soir même. La loi norvégienne permet d’obliger les entreprises et les syndicats à arrêter les mobilisations. Les grévistes réclament de meilleurs salaires alors que l’inflation a augmenté de 5,7 % en un an. Ils ont annoncé de nouveaux arrêts de travail dans les prochains jours. Le désaccord devrait pourtant être tranché par une instance indépendante après l’échec des négociations avant la grève. Marte Mjos Persen, le ministre du Travail, a justifié sa décision dans un communiqué : « L’aggravation annoncée du mouvement est très inquiétante dans la situation actuelle, avec la crise de l’énergie et la situation géopolitique, il y a une guerre en Europe. »

gaz norvège
La production de gaz est devenue tendue en Norvège avec les grosses demandes de ses voisins européens © jacky g

12. Sous pression, Boris Johnson démissionne

Elle semblait inéluctable depuis quelques jours. Boris Johnson a remis sa démission ce jeudi 7 juillet. Le Premier ministre britannique était enseveli sous les affaires depuis quelques mois. Il avait notamment participé à des soirées clandestines pendant les confinements qui ont été révélés avec le « PartyGate ». Il avait également couvert un membre du gouvernement accusé d’agressions sexuelles. 

Ce mardi, deux ministres avaient décidé de claquer la porte (Sajid Javid, ministre de la Santé, et Rishi Sunak, ministre des Finances). Depuis, une soixantaine de membres du gouvernement ont démissionné. Une partie des médias pensait qu’il allait tout de même conserver son poste. Boris Johnson s’est exprimé à la mi-journée : « Il est désormais clair que le Parti conservateur souhaite avoir un nouveau chef et donc un nouveau premier ministre. […] Je soutiendrai le nouveau dirigeant autant que possible. Je suis triste de laisser ce poste, le meilleur du monde. » 

Le nouveau Premier ministre pour début septembre ?

« Bojo », comme il est surnommé en Outre-Manche, s’est dit prêt à rester à ses fonctions jusqu’à la désignation d’un nouveau Premier ministre. Le parti tory devrait lancer le processus de succession dès la semaine prochaine. Le calendrier devrait être annoncé dans les prochains jours mais le nouveau Premier ministre devrait être connu début septembre. En 2019, Boris Johnson avait pourtant réussi à décrocher la plus grande majorité aux élections législatives depuis 1987.

Boris Johnson devant le 10 Downing Street
Boris Johnson était en grande difficulté depuis quelques semaines ©No 10 Downing Street

 

 

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