Le Drenche a 5 ans ! Le 1er novembre, très exactement, a marqué le 5ème anniversaire de la création de l’entreprise, et à quelques jours près (le 18 octobre) les 4 ans de la version papier.
Déjà ! Que le temps passe vite.
Alors après 5 ans, pas mal d’erreurs et quelques réussites, nous voulions partager avec vous 5 leçons que nous avons apprises au cours de cette aventure.
Conseil 1 : N’écoutez pas (trop) les oiseaux de mauvais augure
Revenons en 2014, où nous (Antoine et Florent) bossions sur le concept du Drenche. Ne connaissant rien au monde de la presse, nous avions été ravis d’apprendre qu’un entrepreneur de ce domaine acceptait de prendre un café avec nous pour discuter du concept. Au bout de quelques minutes à lui détailler ce que nous avions en tête, il nous interrompt : “Je vous arrête tout de suite ; votre truc, ça marchera jamais ! La presse ne peut pas gagner d’argent : c’est comme ça. Donc, pour avoir un journal sans être rentable, il faut un mécène. Vous voulez un conseil ? Trouvez-vous un milliardaire qui partage vos idées, et proposez-lui de vous financer”.
Douche froide. Pour lui, un média qui n’indique pas aux lecteurs quoi penser ne pouvait simplement pas fonctionner.
Difficile de lui jeter la pierre cependant ; c’est effectivement comme cela que fonctionne une bonne partie de la presse en France (heureusement, pas la totalité !). Et au cours de notre parcours, nous en avons croisé d’autres comme lui.
Heureusement pour nous, nous avons également croisé d’autres personnes, qui nous ont conseillé de ne pas trop écouter ces oiseaux de mauvaise augure, et nous ont également donné ce second conseil.
Conseil 2 : Écoutez toujours et souvent vos bénéficiaires
Au début de l’aventure, nous avions un gros défaut, sans doute en partie dû à notre formation d’ingénieurs. Nous voulions un produit parfait. Mais pour le concevoir, nous avons travaillé à ce produit seuls, dans notre coin, à peaufiner chaque détail, en oubliant totalement de le présenter à nos futurs lecteurs.
Cela nous a pris quasiment une année complète, pour arriver à une maquette papier somme toute assez médiocre, mais surtout pas très claire et pas très intuitive. La raison à cela était très simple : au bout d’un an à travailler sur le journal, certaines choses nous paraissaient évidentes… mais ne l’étaient pas du tout pour quelqu’un qui découvrait le concept.
C’est en arrivant chez Makesense, juste après le lancement du numéro 1, que l’on nous a donné ce conseil précieux : “écoutez toujours et régulièrement vos utilisateurs”. Quelques ateliers collectifs et enquêtes de terrain plus tard, nous avons pris conscience qu’il fallait tout recommencer à zéro. A l’occasion du numéro 4, nous avons complètement changé la maquette du journal pour en faire un objet plus clair et plus accessible. Depuis, la maquette n’a quasiment jamais cessé d’évoluer.
Conseil 3 : Soyez fidèles à vous-même
Il n’y a rien de pire que de se forcer à devenir ce que l’on n’est pas.
En lançant Le Drenche, nous avions une crainte : que l’on ne soit pas reconnu comme un journal “sérieux”. Cela tenait en grande partie au fait que nous ne venons pas du monde de la presse. Alors nous avons fait un journal sérieux… trop sérieux.
Il n’a pas fallu longtemps pour que notre penchant naturel pour les blagues revienne. Et nos lecteurs ont apprécié.
En fait, l’aspect sérieux du journal n’avait jamais été mis en cause : la nature des sujets et des intervenants en fait, de fait, un journal assez sérieux. Et au contraire, un enrobage d’un ton plus léger et d’humour rend la lecture de ces sujets plus agréable. Et nous avons encore une belle marge de progrès !
Conseil 4 : Échouez, recommencez, et échouez encore
Si vous n’avez pas honte de votre produit, c’est que vous l’avez sorti trop tard, selon une citation souvent attribuée à Reid Hoffman, co-fondateur de Linkedin. Et c’est vrai.
Avant de lancer Le Drenche, nous avons débattu, disserté de centaines de questions… dont peu avaient de l’importance pour nos lecteurs. A l’inverse, nous avons fait de grosses erreurs dont nous n’avions absolument pas discuté.
Le meilleur moyen pour cela est de se lancer, avec toute la sincérité possible, d’accepter ses erreurs, et de les corriger.
Avec ce conseil, nous aurions sans doute pu gagner un an sur la sortie du journal.
Conseil 5 : Prenez le temps de fêter vos petites réussites
La vie des entrepreneurs est une succession de petits échecs et de petites réussites. On parle parfois de montagnes russes émotionnelles.
Mais pour ceux qui suivent le projet de loin, difficile de suivre toutes les avancées. Pour nous, rien de plus frustrant que ceux qui nous parlaient de “votre projet” quand nous étions une entreprise avec ses premiers salariés, ou “votre blog” quand nous tirions déjà le journal papier à 60 000 exemplaires tous les mois.
Et cela tenait principalement au fait que nous ne fêtions pas les petites réussites. Or, organiser une petite fête, un apéro, une newsletter de remerciement (ou autre) pour marquer les petites réussites est un bon moyen de se remotiver, et de faire savoir à ceux qui vous suivent que vous avancez.
Voilà ; comme on fête nos 5 ans cette semaine (virtuellement, avant d’organiser une vraie fête quand ce sera possible), on tenait à partager avec vous sur ce que nous avions appris, découvert, ou expérimenté au cours des ces 5 années.
On espère que ces 5 conseils seront utiles à celles et ceux qui entreprennent ou souhaitent le faire un jour. Et si vous souhaitez plus de détails, on ne dit jamais non à un échange sympa autour d’une bière* (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé bien sûr).
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