conseil n°1 : en profiter pour faire des choses inédites
On s’en débarrasse maintenant. Une bonne fois pour toutes. Oui, ce confinement n’est rien d’autre qu’un dimanche pluvieux en plein mois d’octobre. Multiplié par 15 – voire 45. Mais l’idée reste la même ! C’est l’occasion d’accomplir toutes les activités que tu n’as pas pu entreprendre jusque-là, toi l’opprimé du métro-boulot-dodo. Trier ses papiers, ranger ses vêtements, voter sur tous les débats du Drenche, entamer un marathon Netflix, apprendre une nouvelle langue… On va pas se mentir, hormis le récap’ complet du site du Drenche, on a connu plus stimulant. La palme d’or du cliché ? Écrire un roman. C’est vrai, Shakespeare a composé « Le Roi Lear » pendant sa période de peste. Soyons honnêtes, tu ne mettras pas six pages à te rendre compte qu’on ne s’improvise ni Shakespeare ni Romain Gary, et tu abandonneras lamentablement. Pourquoi pas méditer sur soi, tiens ? Qui pense sincèrement tenir 15 – dixit Monsieur le Président – à 45 jours grâce à la méditation ? Deux heures serait déjà un score. Il en reste entre 358 et 1078. Courage.
conseil n°2 : prends ça au sérieux !
Exit le conseil n°1, donc. Le Drenche est là pour t’apporter les VRAIS secrets d’une quarantaine – ou quatorzaine – heureuse. Et le meilleur avis que l’on puisse te donner, c’est d’y croire. Vivre pour ne pas subir. Oui, cette situation morose ne prête pas à sourire. Dans ce contexte, que chacun retrouve l’enfant enfoui dans le creux de son âme. Vois cette retraite spirituelle comme une aventure. Un Koh-Lanta urbain, le feu en moins et les vêtements en plus (pas forcément d’ailleurs). Rationne tes aliments, fais des siestes, invente des épreuves, bref apprends la vie comme si tu étais sur une île déserte. S’il est une liberté que personne ne peut t’ôter, c’est bien ton imagination. Petit bonus : savoir fabriquer son propre papier toilette est de bonne guerre – dixit Monsieur le Président toujours – par les temps qui courent. Ou jongler avec, comme Enzo Zidane (fils de).
conseil n°3 : routinise tes journées
On dit souvent que la routine est le propre de l’ennui. Erreur ! À ne rien prévoir et ne rien organiser, le rythme tombe et l’ennui s’installe. Tu es en confinement, pas en pré-retraite, que diable ! Fini de se prélasser dans les couettes jusqu’à midi, finies les journées à rallonge sans saveur : tu dois te créer une routine. Une routine, c’est d’abord des objectifs quotidiens et un programme. Pour cela, n’hésite pas à reproduire les habitudes de ton quotidien : se lever à heure fixe, s’habiller en tenue de travail, prendre des pauses café… quitte à mimer tes déplacements. Passe une demi-heure serré(e) contre un meuble, musique dans les oreilles, pour te sentir comme dans le métro. Offre-toi même le droit d’arriver confus de ton retard. L’imagination, on a dit.
conseil n°4 : la technologie, ta meilleure amie
« Garder du lien social ». Oui, on l’a écoutée, l’allocution de Monsieur le Président de la République. Comme 35 millions de Français. Et même celle de Christophe Castaner dans la foulée. Sauf que garder du lien social est plus évident dans le Palais de l’Élysée à 800 employés que seul dans un 12 mètres carrés au dernier étage, Monsieur Macron. Au 19ème siècle, ç’aurait même été impossible ! Sauf que depuis, la technologie a fait son œuvre et apporté son lot de petites merveilles. Les visites virtuelles des musées depuis son canapé, par exemple. Bon, les réseaux sociaux ne remplaceront jamais les rencontres physiques. Mais à moins d’un coup de foudre au supermarché – en respectant le mètre de distance – ton lien social risque de bien diminuer pendant ce mois de mars. Téléphone, SMS et réseaux sociaux seront donc tes meilleurs alliés pour garder du lien… et du moral ! Là aussi, n’hésite pas à reproduire ta vie d’avant. Dîne en vidéo avec tes amis ou ta famille, et attends 45 minutes pour te faire servir. Éventuellement, menace un faux serveur d’aller voir ailleurs dans un jeu d’acteur digne des meilleures séries matinales. L’illusion du vrai de Maupassant.
conseil n°5 : crée ton journal de bord
conseil n°6 : hiberne
Pas sûr que le temps passe moins lentement, mais c’est toujours du sommeil de pris pour la suite. C’est vrai, qui a décidé que l’humain n’était pas fait pour hiberner, au contraire de l’ours ou la marmotte ? Autrefois, les peuples sauvages creusaient un trou sous la terre et se recouvraient de branchages, n’en ressortant que pour se chercher à manger. Retournons donc à l’état primitif de l’humanité. Sûrement pas notre meilleur conseil. Mais la possibilité existe.