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Trump : un candidat dangereux pour les femmes et leurs droits
Donald Trump n’est pas féministe et ne s’en cache pas. Animal politique atypique, il ne rentre pas dans les cases traditionnelles du politicien américain classique lequel, même s’il est conservateur, enrobera son discours misogyne derrière des formules policées. Au contraire, Trump provoque, insulte, indigne, conscient que cela accroît sa popularité chez des électeurs se bornant à se dire qu’il « parle vrai » (sous-entendu : comme au café du commerce avec deux compagnons de beuverie, multipliant les allusions salaces sur la serveuse).
Après avoir qualifié des opposantes de « grosses truies, de chiennes, de bonnes à rien et d’animaux dégoûtants », il s’est distingué lors d’une interview en évoquant le sang des règles de la journaliste qu’il avait face à lui. Et quand il parle de sa fille, c’est pour préciser que s’il n’était pas son père, il « sortirait peut-être avec elle ».
Cette obsession du jugement physique, peut-être caractéristique des années 1950 (époque mythifiée par son « Make America Great Again ») ressemble fort à la nostalgie d’un temps où les femmes n’étaient que des faire-valoir dans des dîners mondains et où leur valeur se jugeait à l’aune du regard des hommes. Ce qui pourrait se comprendre chez un plouc du Midwest semble pourtant extrêmement problématique chez un homme qui prétend à diriger la première puissance mondiale.
Cette condescendance affreusement misogyne est d’autant plus grave que le même homme a été accusé de viol par son ex-femme. Si celle-ci est depuis revenue sur ses propos, le fait que l’avocat de Trump ait déclaré que de toute manière « il est clair que, par définition, vous ne pouvez pas violer votre femme » en dit long sur l’image que le candidat et son entourage nourrissent à l’égard des Américaines.
Question constance, Trump mérite également une palme. Ancien partisan du droit à l’avortement, il se place désormais dans le camp des pro-life, étant entendu que ce revirement est lié à sa volonté de séduire l’aile dure du Parti républicain. Les Américains peuvent-ils sérieusement élire un homme pour qui une question aussi cruciale se monnaye pour quelques millions de voix ?
De nombreux binationaux Franco-Américains voteront en novembre pour la présidentielle : l’association Politiqu’elles souhaite donc les interpeller. Chaque Américain accepterait-il qu’on parle de sa mère, de sa femme ou de sa fille de cette façon ?
Quand Donald Trump déclare à Hillary Clinton « si elle ne peut pas satisfaire son mari, qu’est-ce qui lui fait croire qu’elle peut satisfaire l’Amérique ? » il résume là sa politique à l’égard des femmes : réduites à leur capacités sexuelles, aux frasques de leurs maris, incapables de se prendre en main et d’assumer des responsabilités.
Avec Donald Trump au point d’inflexion de l’histoire du monde
En décembre 2015, une voix dissonante s’éleva aux États-Unis, contrastant avec le ronron de l’establishment : celle de Donald Trump.
L’homme acquit sa notoriété comme bâtisseur et propriétaire de palaces dans les années 80. Il fit la « une » des magazines ou fut l’invité de shows télévisés célèbres. Il eut bien l’intention en 2012 de se porter candidat mais se retira après quelques piques à l’encontre d’Obama.
La situation des USA, tant aux plans intérieur qu’extérieur, s’étant aggravée (augmentation de la dette, réduction par la force des droits de pacage des ranchers, démolition de l’industrie minière, attaque contre la liberté de conscience, atteinte à la Constitution en son second amendement, etc.), Donald Trump mit sa fortune et ses entreprises en jeu pour tenter de réhabiliter SON Amérique.
C’est qu’il risque gros dans cette aventure, et sa famille aussi.
Un citoyen, conscient de la perte de prestige des États-Unis sur la scène internationale, du risque de guerre engendré par la russophobie des gouvernants, et des dangers pour son pays posés par l’immigration, tant dans sa version islamique que sous ses aspects mexicains, nationalistes du « mexifornia » ou narcotrafiquants, s’est levé pour remettre de l’ordre et du bon sens chez lui.
Comme Français, nous avons les mêmes soucis et la situation de l’Europe est si dramatique que Trump s’en est ému en désignant Angela Merkel comme le fossoyeur de l’Allemagne et de l’Union européenne.
La crise politique actuelle ne peut être résolue ici comme en Amérique que par le haut ou par le bas. La tentative de Trump, que le peuple américain soutient avec enthousiasme (voir ses meetings), est de la première sorte.
S’il réussit, tout changera : la politique étrangère avec ses conséquences en Syrie et dans l’Europe de l’Est, les alliances, la philosophie politique sous-tendant l’action de la Maison-Blanche, et une nouvelle génération prendra les reines du plus puissant pays du monde.
S’il échoue, le peuple refusera de se soumettre ou de disparaître. Ce sera beaucoup plus dangereux.
Nous sommes, ici, soumis au même dilemme : tout changer ou disparaître.
En soutenant Donald Trump nous combattons pour notre propre sauvegarde.