En partenariat avec le site lecteurs.com de la fondation Orange, Le Drenche republie les avis de deux lecteurs sur un livre.
Aujourd’hui, découvrez les avis sur La nuit et des poussières, le dernier roman de Jean-Baptiste Gendarme, paru aux éditions Gallimard.
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Soren, a un passé constellé de tragédies mais son travail le passionne et puis, surtout, il rencontre Paloma, la femme de sa vie, et pour lui, la chance lui sourit enfin…..avant, que tout ne glisse….
Emmanuel Carrère nous avait livré il y a quelques années L’adversaire, récit glaçant sur l’affaire Romand. A son tour, Jean Baptiste Gendarme s’essaye au roman réaliste autour de la tragédie ordinaire, de la solitude, de la dépression, qui mène à tout, et surtout au pire.
Rien, ne nous est épargné, dans la graduation du sinistre, accident de voiture, bipolarité, cancer, chômage…et j’évite de dévoiler la fin.
C’est bien écrit, c’est concis, sec et nerveux, une alternance entre les chapitres de la vie heureuse, pleine de projets, et de l’abime qui se creuse de plus en plus, accentue ce sentiment de malaise profond, qui une fois le livre refermé, ne nous quitte pas.
Alors, si vous êtes adepte d’émissions de faits divers, ce livre est pour vous.
Si en revanche, vous avez une petite baisse de moral en cette fin d’hiver, passez votre chemin et attendez plutôt le prochain roman de cet auteur.
Soren a peur de la mort, pas forcément pour lui, mais pour Paloma, sa compagne et pour ses deux filles. Sans cesse, il craint le pire et vit sa vie au gré de ses angoisses de mort, paniques soudaines largement nourries par le souvenir du décès tragique de sa mère, du cancer de l’un, de la maladie de l’autre, en passant par ses propres phases dépressives et autres interrogations. Le tout est marqué d’un sentiment de solitude qui le tourmente au point de l’entraîner vers un irrémédiable qu’il peine à imaginer.
Le roman de Jean Baptiste Gendarme est certes bien écrit. Il va droit au but et laisse peu de champ au lecteur qui se sent pris au piège du personnage, dépeint avec beaucoup de justesse, hypocondriaque, pessimiste, masochiste, mal dans son corps au point de ne pouvoir se réellement supporter.
Quelle tristesse tout au long des pages … aucun espoir de voir au bout du tunnel une petite lueur d’optimisme. C’est oppressant.
Un texte dur et violent, qui met le doigt sur nos solitudes et la folie qui peut en découler, un roman qui fait mal. Trop mal !
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