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Développer les alternatives à la détention : la prison ouverte
Jean-Marie Bockel
Sénateur du Haut-Rhin, Ancien ministre, Président de la Délégation sénatoriale aux Collectivités territoriales et à la Décentralisation et Président de Mulhouse Alsace Agglomération
La surpopulation carcérale est un défi majeur pour les administrations pénitentiaires et le système de justice pénale tant en termes de protection des droits de l’homme que pour la gestion efficiente des établissements pénitentiaires.
La France, avec 69 375 personnes incarcérées dans ses prisons (capacité d’accueil des établissements de 58 311 places opérationnelles), vient d’atteindre en juillet 2016 un nouveau et triste record. Le taux d’occupation dépasse parfois les 200%. Les conséquences de cette surpopulation sont bien connues : tensions et violences entre détenus et contre les surveillants, épuisement du personnel administratif, diminution des activités, moindre disponibilité des conseillers d’insertion, risque de radicalisations accru, risque de récidive favorisé, sans oublier l’abandon d’un des objectifs premiers de la détention : la préparation à la réinsertion.
Si le gouvernement a annoncé en octobre dernier la fin des unités de déradicalisation et la création de quartiers d’évaluation de la radicalisation, le plan de 55 mesures, annoncé ce même-jour, axé sur la construction de places de prison n’est pas suffisant (de telles constructions demandent en moyenne 10 ans). Il est donc essentiel de développer les alternatives à la détention et d’améliorer la sortie des détenus.
En avril 2010, alors Secrétaire d’État à la Justice, j’ai formulé plusieurs propositions en vue de mettre en place un régime ouvert de détention dans le champ pénitentiaire français. Le dispositif de « prison ouverte » initié après la Seconde Guerre Mondiale par la création de l’établissement de Casabianda en Corse (environ 200 places), seul établissement de ce type en France aujourd’hui, représente une réponse concrète.
La France se situe en bas de l’échelle européenne alors que les pays qui l’entourent ont largement développé ce concept. Au Danemark, 34% des détenus sont par exemple placés dans des prisons sans barreau, en Finlande, ce chiffre s’élève à 32% et en Suède à 24%.
Les résultats sont assez probants au niveau du coût des infrastructures et de la détention (coût journalier d’incarcération plus faible que dans un établissement fermé), du taux de récidive bas et du taux élevé de réinsertion avec l’occupation systématique des détenus dans des travaux de nature agricole et artisanale (le détenu a des horaires, du travail à fournir ce qui facilite ensuite sa réinsertion sociale et professionnelle) mais aussi de la diminution du nombre de suicides.
Néanmoins, je déplore vivement que depuis ce rapport, les gouvernements successifs n’aient pas davantage étudié ce dispositif et proposé des mesures concrètes. Je me questionne sur les freins politiques, administratifs et idéologiques à une telle mise en place.
Prison = privation de liberté
Pour ou contre les prisons ouvertes ? Est-ce une blague ?
Par définition, une prison est un établissement où sont détenues les personnes condamnées à une peine privative de liberté ou en instance de jugement, car elles ont commis, ou sont soupçonnées d’avoir commis un crime ou un délit.
A ce titre, la prison doit être un lieu de privation de liberté, où doit s’appliquer la discipline, le respect de certaines règles, notamment l’interdiction d’aller et de venir où bon vous semble et à votre guise.
La prison ne doit pas être un centre de vacances.
Les délinquants doivent avoir peur d’y aller.
Déjà qu’ils n’ont plus peur d’aller dans les prisons dites « fermées », alors si celles-ci sont ouvertes !!!!
Trop de policiers ou de gendarmes font l’objet d’insultes, de menaces, de violences, trop d’agressions, de vols ou de tout types de délits ont lieu sur notre territoire car les délinquants n’ont plus peur de la justice et de la prison, où ils font d’ailleurs maintenant la loi, où la drogue et les téléphones portables circulent sans limite, et où les gardiens n’ont pas les moyens humains et matériels de faire respecter l’ordre… alors des prisons ouvertes !!!
De plus, quel est le coût d’une prison ouverte, en construction, en entretien, en salaires ?
Si le but est de réinsérer les détenus, pourquoi ne pas simplement leur mettre un bracelet électronique avec obligation de formation ou stage, avec suivi et incarcération en prison fermée si jamais ils refusent de se plier à ces règles ?
De plus, il est plus qu’évident que les individus ayant commis certains crimes ou délits, notamment en matière d’atteinte aux personnes, doivent sévèrement être punis et privés totalement de leur liberté !