Bienvenue dans une époque incertaine…
“La seule certitude, c’est que rien n’est certain.” La citation n’est pas d’un de nos contemporains, mais de Pline l’Ancien, qui vivait dans l’empire romain au Ier siècle. Pour quelqu’un qui devait mourir dans l’éruption du Vésuve, on peut dire ironiquement qu’il était assez visionnaire.
2000 ans après, la phrase de Pline paraît parfaitement adaptée à notre époque : le confinement, long pour beaucoup, nous a permis à tous de réfléchir, de reconsidérer de nombreux aspects de notre mode de vie. Pour en changer ? Rien de moins sûr, comme le montrent les différents témoignages que vous nous avez fait parvenir et que nous avons publiés dans cette édition un peu spéciale.
Ce qui est certain néanmoins, c’est qu’une nouvelle page s’ouvre ; une porte s’ouvre sur l’extérieur, comme nous l’avons mis en Une. Pour quel monde ? Quel avenir ? C’est sans doute en partie à nous d’en décider.
De l’importance de débattre, de se parler, de se comprendre
Peu importe le monde que nous souhaitons ou choisissons, il y aura une composante qui changera peu : nous. On aura peut-être mûri, grandi (je ne parle pas ici de la longueur des cheveux), changé un peu, mais nous serons toujours les composants de cette société.
Et, au risque de décevoir les rêves d’union sacrée, (attention spoiler) nous ne serons pas tous d’accord.
Mais malgré ces divergences d’opinion, nous aurons des choix à faire : probablement des choix cruciaux pour l’avenir. Faut-il tout reprendre comme avant ? Faut-il changer nos habitudes de consommation ? Notre rapport aux autres ? Nos choix politiques, budgétaires ? Faut-il changer de système ? Garder le même en l’améliorant ? Faire en sorte d’indexer les salaires sur l’utilité sociale, perçue en temps de crise ? Arrêter certaines habitudes ? En renforcer d’autres ? Tous ces choix devront être faits, individuellement, mais aussi et surtout collectivement. Et nous aurons des désaccords, des disputes, des combats, des visions différentes.
Pour tout cela, nous pensons qu’il faut s’ouvrir l’esprit : découvrir de nouvelles opinions, des nouvelles idées, mais aussi les confronter, débattre. Ce n’est qu’à ce prix que nous arriverons ensemble à imaginer, non pas mon monde d’après, mais un monde d’après en commun, dans lequel nous arrivons à faire une société.
C’est ce que nous vous proposons dans ce numéro, mais aussi dans les numéros suivants (abonnez-vous !) et sur notre site internet ledrenche.fr.
Que devient votre journal pendant cette crise ?
Comme beaucoup d’autres entreprises, nous avons été un peu chamboulé. Télétravail, arrivées sans se voir en vrai, arrêt de la distribution sur les sites étudiants… nous avons dû revoir pas mal de choses au Drenche. Même si nous ne distribuons pas le journal sur les sites étudiants, nous avons fait le choix de continuer les éditions papier pour vous, nos abonnés, toujours plus nombreux.
A ce propos, nous profitons de la crise pour étoffer notre offre et notre nombre d’abonnés : pensez à nous recommander à des proches, des moins proches, ou à offrir des abonnements. Dépenser de l’argent pour s’ouvrir l’esprit n’est jamais perdu.
Grâce aux aides d’Etat, grâce à nos partenaires stratégiques (dont Ouest-France, qui nous accompagne depuis un an maintenant, et France Stratégie, qui a rendu ce numéro possible), mais surtout grâce à vous, notre situation n’est pas si critique.
Dans ce nouveau monde incertain, nous avons tout de même une certitude : nous serons là après le confinement, en mai, en juin, en septembre, pendant et après cette crise pour continuer à être le carrefour des opinions, et à vous aider à forger ou à enrichir la vôtre.
Rédigé par Florent Guignard, co-fondateur du journal Le Drenche
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