📋 Le contexte 📋
Régulièrement, deux étudiants débattent d’une question plus ou moins fondamentale… Le but est de réaliser un exercice d’éloquence et de débat par écrit. Ils écrivent, vous jugez !
Révolte-toi Sorbonne est une association étudiante de débats et d’éloquence de la Sorbonne. Sa mission est de former les étudiants à la prise de parole en public, mais aussi de mettre en avant l’art oratoire. L’association compte désormais une centaine de membres.
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🕵 Le débat des experts 🕵
Faire la guerre à Zemmour c’est s’unir contre un provocateur de guerre. Paradoxe ? Oui, faire la guerre à la guerre, manifester son refus d’approbation. Choisir de combattre non pas une opinion ou une pensée mais un acte délictuel. Ça, c’est faire une guerre juste, et une telle guerre doit être engagée.
Dire une réalité et l’interpréter sont deux choses. Dire une vérité ne peut pas faire l’objet de restriction judiciaire. L’interpréter cependant, c’est y apposer une opinion qui une fois formulée obtient la qualité de fait. C’est ce fait qui est répréhensible lorsqu’il porte atteinte, heurte aux droits des tiers. Ainsi l’opinion et la pensée ne se condamnent pas. Sa matérialisation, sur la scène publique qui plus est, elle, se condamne. Et si cette condamnation ne suffit, il devient un devoir de faire la guerre à celui qui la propage. Les guerres ne se justifient pas toutes. Cependant certaines peuvent trouver un fondement juste, ce sont ces guerres justes qui sont tolérables et même nécessaires. La justice est comme le commandant d’une guerre ayant pour finalité l’intérêt de l’ensemble de ses justiciables : qu’ils fassent partie d’une minorité ou d’une majorité. Elle dirige alors une guerre de conciliation pour encadrer, protéger le respect des droits de tous. Respect que cet homme piétine sans retenue.
Condamné judiciairement le 3 mai 2018, l’individu n’en est pas à sa première inculpation pour incitation à la haine et à la discrimination (art 24 al 7 Code pénal) pour autant il ne semble pas comprendre le refus de la société d’accepter ce genre de propos. « Tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam », « islamisation de la rue », « colonisateurs », faible échantillon de propos islamophobes qui cherchent à provoquer la peur, l’animosité, haine de l’autre.
Zemmour ne se débat pas, il se condamne.
La réelle interrogation se tient à savoir pourquoi il lui est encore loisible d’accéder à une parole retranscrite publiquement alors même que ses propos sont pénalement condamnables et condamnés.
Ces « chaînes d’information », supports de propagandes, qui continuent à diffuser, colporter et répandre de telles insanités ne devraient pas continuer à être diffusées. Donner du crédit à cette parole pitoyable, néfaste à notre société doit entraîner une guerre du boycott de ces chaînes. Il n’est pas question de savoir s’il faut choisir entre faire la guerre, ou promouvoir Zemmour, mais comment faire la guerre à Zemmour.
S’indigner en silence c’est consentir. Aujourd’hui, indignons-nous haut et fort, révoltons-nous !
Éric Zemmour est l’opposé de la guerre. Zemmour, ça ne peut pas ressembler autant à « amour » et susciter la colère, ce n’est pas possible, cela doit cesser. Zemmour, phonétiquement, c’est l’association de « zen » et d’« amour ». Quand on le voit parler d’ailleurs, c’est ce qui nous vient tout de suite à l’esprit, ce qui marque chez lui ! Ses petites oreilles à croquer, son front dégarni et scintillant, son ton qui apaise les mœurs…
Zemmour c’est l’amour.
Entre nous, quoi de plus doux qu’un enfant que l’on embrasse et qui nous répond en zozotant : « z’aime trop » ?
Quand on y repense aussi, nos premières folies dont on se rappelle avec nostalgie, notre premier rencard un peu bancal, ça nous fait sourire ! Et l’on se dit « Ah, qu’il était beau ce temps des zemmours… » Allons…
Mais avant Zemmour vient Éric. Éric ne nous vient pas d’Allemagne, mais de Scandinavie, d’« Erikir » – penser à rouler le r et prendre une grosse voix bien virile pour le prononcer – qui signifie « souverain ». Et Éric, c’est la force de la parole, de la détermination, c’est la liberté de s’affirmer tel qu’on est ! Ah Éric c’est la puissance d’un débat vivant, rebondi, d’une bataille acharnée pour ses convictions, repoussant les assauts, se jetant corps et âme dans la mêlée pour le plaisir du spectateur… et le bien de la démocratie ! Oui !
Car en promouvant ses idées, il promeut le débat. Et le débat c’est ce qui fait vivre une démocratie. C’est lui qui permettra au plus petit d’entre nous de s’exprimer, car après tout c’est son droit de se faire entendre. C’est ce débat qui déterminera si oui, ou non, cette loi doit être votée, si telle guerre ou tel drame peut être évité ! Le débat c’est l’essence de notre démocratie. Et qu’on le veuille ou non, Éric Zemmour le fait vivre.
Ce n’est pas le seul Éric qui porte le débat. Éric Dupont-Moretti aussi. Qui d’ailleurs ne serait pas tenté de voir s’opposer dans un grand procès RVTS l’intrépide Éric Zemmour face au colossal Éric Dupont Moretti ? Une affiche mythique, qui, contrairement à la guerre, ne tuerait que la censure !
Finalement, en voulant promouvoir le débat, la liberté, la démocratie, on a tous quelque chose en nous de Erikir…