Le Tour de France, la métamorphose d’un monument

Le maillot jaune et le maillot à pois au sein du peloton

LE DÉCRYPTAGE DE L’ACTU

Chaque semaine, on essaye de comprendre pour vous un sujet qui fait l’actu, mais qui peut paraître un peu ardu…

Après un week-end d’ouverture au Danemark, le Tour de France fait son arrivée dans l’Hexagone (1er au 24 juillet). Les 176 coureurs débutent la « plus grande course du monde ». En revanche, nous ne connaissons pas toujours les enjeux derrière cette compétition. Décryptage d’une épreuve mythique.

C’est quoi le Tour de France ?

Le début du mois de juillet rime avec les premières chaleurs, la fin de l’année scolaire mais ça signifie aussi le début du Tour de France. Que nous soyons suiveurs ou non, nous entendons tous parler de la Grande Boucle en juillet. Certains l’associent à leurs grands-parents qui la suivent à la télévision ou d’autres planifient leur été en fonction des étapes. Les meilleurs cyclistes de la planète s’affrontent sur une distance d’environ 3 500 kilomètres sur trois semaines (3 350 km cette année).

Avec près 3,5 milliards de téléspectateurs chaque année, le Tour de France serait le troisième événement le plus suivi dans le monde après la Coupe du monde de football et les Jeux Olympiques. Il fait partie des trois grands Tours du cyclisme avec la Vuelta (Tour d’Espagne) et le Giro (Tour d’Italie). Derrière le très convoité maillot jaune qui récompense le vainqueur du classement général, d’autres courses se jouent pendant les 21 étapes. Il y a le maillot vert pour les sprinteurs, le maillot à pois pour les grimpeurs, le maillot blanc pour les coureurs de moins de 25 ans, le classement par équipes mais également le Super-Combatif qui est récompensé pour sa persévérance pendant le Tour.

Une histoire de plus d’un siècle

L’histoire de la Grande Boucle commence au début du XXème siècle. En 1900, le comte Jules-Albert de Dion, un homme politique d’extrême droite antidreyfusard, s’oppose à la ligne éditoriale du journal Le Vélo, la référence du sport en France. Il décide de créer son propre journal, l’Auto-Vélo, avec Henri Desgrange à la direction. Pourtant, le quotidien au papier jaune doit retirer le terme Vélo de son nom à cause de son rival. Les dirigeants de l’Auto s’inquiètent de perdre leurs lecteurs cyclistes et décident de lancer un événement pour augmenter les ventes. Le journaliste Géo Lefèvre propose l’idée d’un Tour de France à vélo. L’idée ne fait pas l’unanimité mais elle est finalement retenue.

Le 1er juillet 1903, 60 participants s’élancent de Montgeron, une commune de l’Essonne, pour relier les plus grandes villes du pays (Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Paris) en six étapes. Le cyclisme est le sport populaire de l’époque mais les foules ne se déplacent pas encore pour voir les « forçats de la route » (reportage d’Albert Londres en 1924). À l’inverse, le milieu sportif se passionne pour l’évènement et les ventes du quotidien doublent avec la compétition (30 000 à 65 000 exemplaires).

carte qui montre les différents étapes du Tour 1903
La carte du premier tour de France en 1903

L’édition pour la dernière étape est même tirée à 135 000 exemplaires pour faire vivre les exploits du premier vainqueur, Maurice Garin. L’histoire du Tour continue et s’intensifie avec le temps. Peu à peu, le Tour longe les frontières avant de la franchir pour la première fois en 1905 en Alsace-Lorraine. Annexé par l’Allemagne en 1871, les passages dans cette région montrent également les prétentions françaises sur le territoire.

En haut de la montagne

Autre sujet de controverses à l’époque et qui pourrait étonner certains de nos jours, la course ne passait pas dans les sommets montagneux. La direction considérait que c’était trop dangereux. Mais en 1910, elle finit par céder aux attentes des passionnés avec des étapes dans les Pyrénées. Le Français Octave Lapize s’impose dans le Col du Tourmalet mais il invective les organisateurs en les traitant de « criminels ». Les coureurs estimaient que les grands cols étaient trop difficiles pour figurer dans les étapes du Tour.

La haute montagne est plébiscitée par le public et finit par s’inscrire dans la légende du Tour. Un autre mythe voit le jour en 1919. Déjà un héros presque mythologique après avoir réparé lui-même la fourche de son vélo pendant une étape, Eugène Christophe enfile le tout premier maillot jaune de l’histoire. La direction décide de l’instaurer pour reconnaître plus nettement le leader tout en mettant en avant la couleur du journal.

Le Tour ne meurt jamais

Malgré deux interruptions à cause des Guerres Mondiales (1915-1918 et 1940-1946), le Tour a toujours réussi à se relever. En 1944, Jacques Goddet crée le journal L’Équipe sur les bases de son ancêtre, l’Auto. Le Tour survit grâce à sa popularité mais également grâce à l’État. La course était considérée comme un événement qui prolongeait la fête du 14 juillet. Une circulaire ministérielle de 1912 demande aux maires de ne pas entraver l’organisation des courses. Ce texte est resté en vigueur jusque dans les années 1950.

En 1973, L’Équipe ne peut plus assumer l’organisation de la course et décide de la confier à la Société d’exploitation du Tour (qui deviendra ASO par la suite), une filiale du groupe Amaury, qui est également propriétaire du journal. Deux ans plus tard, le Tour de France termine pour la première fois sur les Champs-Elysées à la demande du président Valéry Giscard d’Estaing. Cette expérience est une réussite.

Félix Lévitan, le directeur-adjoint de Jacques Goddet, décide d’instituer ce qui deviendra une tradition toujours en place aujourd’hui : « Nous voulons passer par les Alpes, par les Pyrénées, par le Massif central et terminer à Paris. » Avant d’arriver à ce format, la Grande Boucle a connu plusieurs vies bien différentes. Elle a notamment connu la course avec des équipes de marques (1903-1929 et 1969 à aujourd’hui) mais également avec des équipes nationales (1930-1961 et 1967-1968) ce qui a renforcé le chauvinisme et le nationalisme.

Un outil diplomatique

Cette année, le Tour de France a pris son départ du Danemark, les étapes les plus septentrionales de son histoire. Largement critiqué ces dernières années sur ces départs ou ces passages à l’étranger, le Tour de France a eu une longue histoire avec les mouvements de société. Dès son commencement, le Tour de France s’aventure en Alsace-Lorraine en pleines tensions avec le voisin allemand.

Pourtant, c’est dans les années 1930 avec l’arrivée des équipes nationales que la compétition s’internationalise. Benito Mussolini demande à Gino Bartali, défavorable au régime fasciste, de se présenter au Tour de France pour promouvoir la propagande fasciste. En pleine guerre d’Espagne, six coureurs font le déplacement en 1937 et 1938 pour représenter la République espagnole qui s’oppose à Franco.

Après la Seconde Guerre Mondiale, le Tour de France craint l’arrivée de la Course de la Paix en 1948, plébiscité en Europe de l’Est, et du Tour de l’Europe en 1954. En réaction, la Grande Boucle décide de faire le départ de l’épreuve à Amsterdam (Pays-Bas) pour la première fois de son histoire. Depuis, elle a connu 25 départs à l’étranger. Le Tour de France suit les évolutions de la construction européenne jusqu’à la célébrer en 1992. Cette année-là, le traité de Maastricht est signé et la course passe dans six pays, un record qui n’a toujours pas été égalé.

Louison Bobet est entouré de ses coéquipers devant la ligne de départ
L’équipe de France était au départ du premier départ à l’étranger en 1954 à Amsterdam

De nouveaux publics sur de nouveaux territoires

En 1987, la compétition avait débuté à Berlin-Ouest et avait voulu passer par l’Allemagne de l’Est pour séduire l’Europe orientale. Une initiative qui ne porta pas ses fruits mais qui marqua la politisation de la course à la fin de la Guerre Froide. Pourtant, l’épreuve réussit à conquérir le continent américain avec les succès de Greg LeMond et la présence des Colombiens. La domination de Lance Armstrong dans les années 2000, les succès de l’Australien Cadel Evans en 2011 et du Colombien Egan Bernal en 2019 finissent d’internationaliser le Tour de France. Aujourd’hui, la compétition regarde vers les continents africain et asiatique qui représentent une énorme marge de progression pour les fédérations locales et la popularité de la Grande Boucle.

Cadel Evans sur le podium de l'arrivée du Tour de France
Cadel Evans est le seul Australien à avoir remporté le Tour de France ©troye owens

Un chauvinisme français pendant le Tour de France

Outre les utilisations nationalistes, le chauvinisme français a toujours eu une part importante dans le Tour de France. Les époques où les coureurs tricolores n’ont pas brillé par leurs exploits, l’attention des Français baissait. Le public s’est même parfois montré frustré. Dans leurs grandes années, le Belge Eddy Merckx et le Britannique Christopher Froome ont été chahutés et sifflés pour leurs performances. Entre un coup poing en course pour l’un ou des jets d’urine pour l’autre, l’accueil n’a pas toujours été au rendez-vous. 

La grande rivalité du Tour reste les duels entre les Français et les Belges. Cette concurrence atteint son paroxysme dans les années 1930. Les Français mettent tout en place pour pénaliser les Belges comme infliger des pénalités s’ils s’aident entre eux.

Les légendes du peloton

Après la Seconde Guerre Mondiale, de nouvelles rivalités sportives vont se créer. La fin des années 1940 est marquée par le duel entre les Italiens Fausto Coppi et Gino Bartali. Les décennies suivantes marquent le retour de la ferveur et de la domination française. Louison Bobet devient le premier coureur à remporter le Tour trois fois d’affilée (1953 à 1955). Après la rivalité italienne, la France se divise dans les années 1960 entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor. Leur lutte acharnée marquera de nombreuses générations.

Pendant que Jacques Anquetil remporte cinq Tours (1957, 1961 à 1964), le public français s’attache à « l’éternel second » et cède à la « poupou mania ». Raymond Poulidor détient par ailleurs le record de podiums sur l’épreuve (trois fois deuxième et cinq fois troisième). Après les années Merckx (cinq succès entre 1969 et 1974), les Français retrouvent le sourire avec Bernard Thévenet (1975 et 1977) et surtout avec « le Blaireau ». Bernard Hinault a dominé la compétition à cinq reprises (1978, 1979, 1981, 1982 et 1985). Il sera en concurrence avec Laurent Fignon qui remportera la compétition deux fois (1983 et 1984).

Depuis le dernier succès de Bernard Hinault, la France attend son successeur et s’est donc rabattue sur d’autres aspects de la course pour continuer à vibrer. Laurent Jalabert et Richard Virenque enflamment les foules avec les maillots à pois dont sept (un record) pour celui que l’on surnomme « Richard Cœur de Lion ». Plus récemment, les épopées de Thomas Voeckler, Romain Bardet, Thibaut Pinot ou Julian Alaphilippe ont marqué les esprits.

« Saler la soupe »

Le Tour de France procure de grandes émotions mais il peut aussi se montrer beaucoup plus sombre. La menace du dopage plane toujours quand on évoque le cyclisme, il fait aujourd’hui partie de son histoire. Le dopage est présent dans tous les sports mais les scandales des années 1990 et 2000 ont laissé une trace indélébile sur le Tour de France. Dans les années 1960, l’utilisation d’amphétamines est très répandue dans le peloton. Des malaises qui provoquent des incidents ou des abandons à cause de paralysie poussent les autorités à prendre des mesures. En 1965, la loi Herzog est la première loi antidopage en France. Cette décision est vue comme une atteinte à la dignité par les coureurs qui décident de faire grève. L’année suivante, 87 % des contrôles se révèlent positifs mais la plupart sont blanchis.

C’est en 1967 que le monde du cyclisme prend conscience du problème. Dans l’ascension du Mont Ventoux, Tom Simpson s’effondre et décède quelque temps plus tard. Il est révélé qu’il est mort à cause d’un syndrome d’épuisement causé par l’usage de médicaments. Dans les années suivantes, ce sont les stéroïdes anabolisants et les corticoïdes qui se normalisent. Des champions comme Bernard Thévenet ou Eddy Merckx révèlent qu’ils ont échangé leurs urines lors de certains contrôles.

Le chercheur Nicolas Eber théorise le dopage généralisé dans le sport mais plus communément dans le cyclisme. Le dopage a toujours une avance sur la lutte anti-dopage. Les coureurs deviennent méfiants et craignent qu’ils ne soient les seuls à ne pas en bénéficier. Dans ce contexte, le dopage devient un système généralisé qui n’a donc pas d’incidence sur le classement.

L’affaire Festina, un bien pour un mal ?

Pourtant en 1998, « l’affaire Festina » est un véritable séisme. Le soigneur de l’équipe, Willy Voet, est arrêté par la douane avec des produits dopants dont de l’EPO (populaire dans le cyclisme à cette époque) dans son véhicule. L’équipe tout entière dont le Français Richard Virenque sont obligés de se retirer de l’épreuve. Cette découverte met en évidence la place importante des soigneurs dans la présence du dopage.

Cette affaire pousse les dirigeants à créer l’Agence mondiale antidopage (AMA) en 2000. Malheureusement, la lutte ne porte pas ses fruits et voit Lance Armstrong écrasé le Tour de France à sept reprises entre 1999 et 2005. En 2012, l’Américain finit par avouer qu’il utilisait des produits dopants et ses titres lui sont retirés. En 2006, l’affaire Puerto met en cause les principaux favoris du Tour comme Alberto Contador ou Jan Ullrich.

Depuis, la suspicion reste toujours très présente. La peur du dopage mécanique s’est ajoutée dans l’esprit collectif. Le cyclisme est l’un des sports les plus contrôlés mais qui ne présente pas le plus grand taux de tests positifs. Il est loin derrière le rugby et le handball par exemple. Cette année, une perquisition a été réalisée chez Bahrain-Victorious. L’équipe bahreïnie est visée depuis l’année dernière pour une suspicion de dopage. La pratique semble pourtant avoir baissé avec seulement quatre coureurs suspectés de dopage pour cette édition.

L’économie du Tour

Le Tour de France a failli ne pas survivre à ces années noires du dopage. Il reste néanmoins un grand vecteur économique pour les territoires. Le chiffre d’affaires de la course est proche des 150 millions d’euros et offre une publicité à moindre coût pour les villes qui souhaitent l’accueillir. Chaque année, plus de 260 villes candidatent pour recevoir l’épreuve chez elles. Le prix est pourtant très élevé. L’accueil du Grand départ est évalué à plusieurs millions d’euros. Le départ d’une étape est de 65 000 euros et une arrivée vaut 110 000 euros. Ces coûts ne prennent pas en compte les travaux pour les routes, l’installation du village-départ et les frais de sécurité (3 000 forces de l’ordre en permanence et 28 000 tout au long du parcours).

Virgile Caillet, déléguée générale de l’Union Sport et Cycle estimait que « pour une ville-étape les retombées économiques directes peuvent être cinq fois supérieures aux frais d’inscription ». Les restaurants et les hôtels sont les principaux secteurs à profiter du passage des coureurs. En 2013, le Tour passe pour la première fois sur l’Île de Beauté. La Corse a mesuré l’impact économique à hauteur de 17,9 millions d’euros pour trois étapes. De leur côté, les coureurs ont également vu leurs rémunérations augmentées au fil du temps. Le vainqueur de l’épreuve touchera 500 000 € et une victoire d’étape rapporte 11 000 €.

La fête avec la caravane !

L’effervescence autour du Tour est également due au passage de la caravane publicitaire. Cette initiative a vu le jour en 1929 avec les camions Meunier qui distribuaient des tablettes de chocolat. Depuis, certaines marques de saucissons ont pris le dessus dans l’esprit collectif. Pour cette édition, 150 véhicules sont prévus avec plus de 30 marques. La caravane a également été obligée de se moderniser pour s’adapter aux contraintes écologiques.

2CV Cochonou avant le passage du Tour
Les Citroen 2CV Camionette de la marque Cochonou passaient en 2019 à Châlons sur Saône ©crash71100

En 2020, Grégory Doucet, maire de Lyon, avait critiqué le Tour en le considérant trop « machiste » et trop « polluant ». Pourtant, l’organisation essaye de réduire son impact. Elle a signé la charte des 15 engagements écoresponsables des organisateurs d’événements à l’horizon 2024-2025. La caravane distribue plus de 18 millions de goodies pendant l’évènement. Pour réduire son impact, elle a décidé de supprimer le plastique à usage unique. Les coureurs ne peuvent plus jeter leurs bidons n’importe où mais dans des zones de collectes pour les récupérer. Ensuite, une équipe passe après le Tour de France pour nettoyer.

L’économie oui mais l’écologie aussi !

Autre problème du Tour de France, le défilé de véhicules des équipes et des sponsors. Les organisateurs sont équipés de voitures Skoda totalement hybrides. Cette année, la marque s’est engagée à tester trois véhicules 100 % électrique et les poids lourds d’ASO roulent au biocarburant. Le principal impact (80 %) reste celui des spectateurs.

En 2021, le Tour a produit 216 388 tonnes de CO2 soit 40 % de moins qu’en 2013. L’organisation essaye donc de mettre en place des initiatives qui permettraient de réduire l’impact des spectateurs lors de leurs déplacements. Dans le même temps, l’organisation compense ses émissions de CO2 avec le boisement de prairies dans le Mont Ventoux ou en reconstruisant une forêt détruite dans le Morbihan.

Le Tour de France féminin, une idée pas si nouvelle

Le Tour de France est également critiqué sur l’égalité homme-femme. Depuis 2020, il n’y a plus deux hôtesses sur le podium mais bien un homme et une femme. Cependant, la principale évolution reste bien la création du Tour de France féminin nouvelle génération. Les coureuses disent adieu à la simple étape sur les Champs-Élysées qui leur étaient accordés depuis 2014.

En 1955, Jean Leulliot (créateur du Tour de l’Europe qui a avorté) décide de créer la version féminine de la Grande Boucle. Après cinq étapes, la Britannique Millie Robinson remporte le tout premier Tour de France féminin. L’épreuve n’est pas reconduite et les femmes doivent attendre 1984 pour avoir une nouvelle édition. L’Américaine Marianne Martin s’impose et brandit son trophée avec le vainqueur masculin, Laurent Fignon. Cette image symbolise le renouveau du Tour. L’âge d’or des coureuses est matérialisé par la rivalité entre la Française Jeannie Longo et l’Italienne Maria Canins qui vont se partager les victoires entre 1985 et 1989. Malheureusement, le Tour de France féminin met en difficulté financièrement la Société du Tour et finit par disparaître.

Les coureuses dans un peloton
Après La Course by Le Tour, le peloton féminin va découvrir le Tour de France avec une épreuve d’une semaine ©A.S.O./Aurélien Vialatte

Les nouvelles reines de juillet

C’est donc en 2022 que l’épreuve féminine renaît de ses cendres. Elles vont maintenant participer à une épreuve d’une semaine juste après leurs homologues masculins (du 24 au 31 juillet). L’organisation a décidé de mettre les moyens pour assurer la promotion de ses coureuses. Juste avant la dernière étape des hommes, elles débuteront leur compétition sur les Champs-Élysées. Pendant une semaine, elles bénéficieront du même dispositif pour la retransmission de la part de France Télévisions. Elles auront également les mêmes sponsors pour les maillots distinctifs.

Lors de l’annonce du Tour de France féminin, le directeur Christian Prudhomme restait prudent sur la survie de l’épreuve dans The Guardian : « La course ne devra pas perdre d’argent, sinon l’épreuve mourra comme dans les années 1980. Le défi est de mettre en place une course qui puisse vivre 100 ans. » Les plus jeunes comme les plus grands pourront autant vibrer devant les exploits de Tadej Pogačar que ceux d’Annemiek van Vleuten.

Sources : .

 

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