📋 Le contexte 📋
C’est une question que vous avez forcément déjà abordé entre amis : faut-il être fiers du coin dont on vient ? En effet, vous avez forcément des amis (ou vous même) particulièrement fiers de leur région d’origine, et d’autres moins. A juste titre ? C’est l’objet de ce débat.
Un débat en musique est davantage une opposition de deux chansons à texte qu’un véritable débat. Par ce débat, nous avons simplement voulu illustrer que des chansons pouvaient parfois s’opposer frontalement… pour vous aider à vous forger votre propre opinion sur le sujet.
Aujourd’hui 21 juin, c’est la fête de la musique !
Alors quoi de mieux pour cette occasion que de traiter un sujet en chansons ?
🕵 Le débat des experts 🕵
Comment puis-je oublier
ce coin de paradis?
Ce petit bout de terre
où vit encore mon père,
Comment pourrais-je faire
pour me séparer d’elle?
Oublier qu’on est frères,
belle Corrèze charnelle,
Oublier ce matin que tu es parisien,
Que t’as de l’eau dans le vin,
Que tu es parti loin
Ce n’était pas ma faute,
On joue des fausses notes,
On se trompe de chemin,
et on a du chagrin.
On se joue tout un drame,
On a des vagues à l’âme,
Tu as du mal au coeur,
Tu as peur du bonheur.
Acheter des tableaux,
Et des vaches en photo,
C’est tout c’que t’as trouvé
Pour te la rappeler.
Vous me trouvez un peu con,
N’aimez pas ma chanson,
Vous me croyez bizarre,
Un peu patriotard,
Le fruit de ma réflexion
ne touchera personne,
Si vos pas ne résonnent
jamais dans ma région,
C’est pire qu’une religion,
Au-delà d’une confession,
Je l’aime à en mourir,
Pour le meilleur et pour le pire.
Et si je monte au ciel,
Il y aura peut être Joel,
Guillaume et Jeremy,
et mon cousin Piedri,
Yoan sera en voyage,
dans un autre pays,
Allez fais tes bagages,
Viens rejoindre tes amis:
On veut du Clody musette,
A en perdre la tête,
On veut un dernier chabrol,
Un petit coup de gnôle,
Les yeux de nos grands mères,
La voix de nos grands pères,
L’odeur de cette terre,
Vue sur les Monédières,
C’est pire qu’un testament,
Au delà d’une confidence,
On est des petits enfants
de ce joli coin de France.
Enterrez nous vivants,
Bâillonnés s’il le faut
Mais prenez soin avant,
De remplir notre jabot,
La relève est pour toi,
notre petit Lucas,
On t’laisse en héritage la piste,
Nous on dégage.
Le temps nous a gâtés,
On en a bien profité,
On a des souvenirs en tête,
Ce soir, faisons la fête!
Acceptez ma rengaine,
Elle veut juste te dire »je t’aime »
Soyez surs, j’en suis fier,
J’ai la Corrèze en cathéter,
D’être avec vous ce soir,
J’ai le coeur qui pétille,
Mimi sers nous à boire,
On a les yeux qui brillent
C’est vrai qu’ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n’ont qu’un seul point faible et c’est d’être habités
Et c’est d’être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours, leurs musées, leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu’à loucher
Qu’ils sortent de Paris, ou de Rome, ou de Sète
Ou du diable vauvert, ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s’en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l’air qu’ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c’est du souffle divin
Et petit à petit, les voilà qui se montent
Le cou jusqu’à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
C’est pas un lieu commun celui de leur naissance
Ils plaignent de tout cœur les pauvres malchanceux
Les petits maladroits qui n’eurent pas la présence
La présence d’esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Mon Dieu qu’il ferait bon sur la terre des hommes
Si l’on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir, des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n’aviez tiré du néant ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part