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Le principe du Drenche est de présenter l’actualité sous forme de débats. Le but est qu’en lisant un argumentaire qui défend le « pour » et les arguments du camp du « contre », vous puissiez vous forger une opinion ; votre opinion.
Un quotidien sans plastique : un nouveau paradigme réjouissant
Depuis la mise au point de la bakélite par le chimiste Léo Baekeland en 1907, le pétrole sert aussi à créer de la matière… plastique ! Nos ancêtres savaient vivre sans mais le plastique est désormais partout, des jouets pour enfants jusqu’aux emballages alimentaires. Il est hautement apprécié pour sa malléabilité (« plastique » vient du grec plastikos, « propre au modelage »).
Le plastique a pourtant d’abord un impact sur l’environnement.En plus de sa matière première dont l’extraction a des coûts complets désastreux (ressources rares, extraction polluante, géopolitique agressive, transport…), son usage et sa fin de vie ne sont pas plus glorieux. Suivant sa fabrication, il va plus ou moins bien vieillir (jaunir, se déformer…) et est donc à obsolescence plus ou moins programmée : des emballages jetables à usage unique jusqu’aux cadres de fenêtres pouvant durer quelques décennies.
Un quotidien sans plastique: un impératif
En fin de compte, on le jette en France dans 80% des cas. Et les 20% restants? On tente de le recycler, mais toujours partiellement et sans compter le coût énergétique du recyclage !
En bout de chaîne, le plastique n’est en plus jamais totalement digéré par la nature. De fumée toxique à micro-particules au bout de 500 ans, c’est chaque seconde environ 200 kilos de plastique qui arrivent dans les océans, ingérés par la faune marine… et nous-mêmes.
Car son impact sur la santé est de plus en plus préoccupant, qu’il soit en contact avec notre peau, dans notre air, dans notre alimentation ou l’emballage. La plupart des matières plastiques contiennent en effet des perturbateurs endocriniens qui interagissent avec le système hormonal et provoquent des troubles du développement. Si le plastique peut être « nécessaire » (faute de mieux) dans le secteur médical ou BTP par exemple, il est en revanche largement évitable dans notre consommation quotidienne.
Un quotidien sans plastique: un nouveau paradigme réjouissant
Eviter le plastique dans son quotidien est donc salutaire, mais surtout réjouissant ! Qui préfère des couverts en plastique cassants et jaunissants à des couverts en métal qui dureront plusieurs générations ? Ou en bois version nomade ? Si les alternatives ne sont pas toujours possibles, elles le sont à 100% dans sa consommation quotidienne.
Des courses à faire ? Vive les sacs en tissu et le vrac.
Une soif soudaine ? On sort sa gourde.
Une bouilloire à acquérir ? L’inox durera bien plus longtemps et sera plus élégant !
Un nouveau t-shirt à acheter ? (Vraiment sûr·e? On refuse d’abord l’achat inutile, on gagne du temps, de l’espace et de l’argent, on réutilise.) On peut choisir du lin.
On s’éloigne des diktats du marketing, du superflu, on retrouve le gout du beau, de l’intemporel, du sain, des matières nobles et durables, ou « compostables » (du cuir végétal par exemple). Ma mère me disait toujours « Nous sommes trop pauvres pour nous permettre d’acheter du bas de gamme. » [qu’il faudra racheter]. Mes déchets annuels tiennent dans un bocal d’1L depuis 5 ans. Alors est-il possible de vivre sans plastique ? Oui bien sûr ! Et même sans déchet, ni gâchis.
Des changements radicaux sont nécessaires
Avant le 20e siècle, les plastiques étaient pratiquement absents des cycles de production. Ils sont maintenant omniprésents dans notre quotidien, particulièrement dans les emballages.
L’ONU prévoit que si la tendance se maintient, en 2050, la production de plastique représentera 20% de la consommation mondiale de pétrole. Douze milliards de tonnes de plastiques se retrouveront dans les décharges et dans l’environnement.
Leur temps de dégradation peut aller jusqu’à plusieurs centaines d’années
La croissance de l’utilisation de plastiques s’explique par de nombreux facteurs, notamment pour répondre à des enjeux d’hygiène, pour sa légèreté et pour son adaptabilité. Le hic, c’est que leur temps de dégradation peut aller jusqu’à plusieurs centaines d’années. Moins de 10% du plastique généré mondialement est récupéré pour être recyclé et près de 8 millions de tonnes atterrissent dans les océans chaque année.
Le plastique est là pour nous simplifier la vie… à court terme. Nous nous créons des besoins qui sont nocifs et que l’on ne pourra éventuellement plus combler dans le contexte de ressources naturelles finies. Nous visons à crédit, nous détériorons l’eau, la terre, pour combler des besoins à court terme.
Quand a-t-on commencé à croire qu’il était plus simple d’extraire du pétrole, de le transporter, de le transformer pour en faire un objet à dont l’usage varie entre quelques secondes et quelques minutes, que d’utiliser l’existant?
Nos habitudes de consommation peuvent avoir une influence
Utilisons ce qui a déjà été produit, ce qui est durable, plutôt que d’avoir recours à des objets qui nous simplifient la vie quelques minutes, et dont les impacts environnementaux se perpétuent bien au-delà du temps que nous vivrons sur Terre.
Nos habitudes de consommation peuvent avoir une influence. Si nous sommes des millions – voire des milliards – à dire non à l’usage unique, à tenter de réduire nos emballages, à nous informer, l’impact sera plus que significatif. Des changements radicaux sont nécessaires, tant au niveau individuel que collectif.
Le plastique est indispensable dans notre société
Face au plastic bashing, le secteur souffre d’une image de plus en plus négative dans notre société. Pourtant, l’emballage plastique utilisé principalement dans le secteur agroalimentaire dispose de nombreux avantages notamment pour protéger les aliments, l’allongement de la DLC, le transport tout en respectant les règles d’hygiène. Le remplacer par d’autres emballages ne ferait que déplacer le problème. Depuis plus de 20 ans, les industriels innovent sans cesse avec l’objectif de délivrer sur le marché des emballages répondant aux attentes du consommateur et conformes aux législations en vigueur et respectueux de l’environnement.
Certains secteurs peuvent difficilement se passer du plastique
De plus, les caractéristiques fonctionnelles inhérentes au plastique (biocompatibilité, usage unique, innocuité, aseptisation, légèreté, résistance, etc.) font que certains secteurs peuvent difficilement se passer du plastique, comme le domaine médical ou encore les transports.
Dans le domaine de l’aviation, le plastique a permis de diminuer le poids des appareils et ainsi de réduire fortement son impact carbone.
Les potentiels effets négatifs sur la santé ne font l’objet d’aucune preuve avérée.
Les réglementations françaises et européennes imposent aux industriels de respecter un cahier des charges très spécifique et régulièrement contrôlé. Des agences sanitaires font régulièrement des études pour vérifier l’innocuité des produits présents dans le plastique.
De ce fait, le principe de précaution systématique demandé par diverses organisations semble démesuré.
La lutte contre la pollution des océans est un enjeu majeur pour les filières du plastique qui s’engagent activement dans la réduction des déchets. Elipso et la filière plastique ont signé la déclaration mondiale d’Hawaï en mars 2011 et plus de 230 projets au niveau mondial ont vu le jour afin de combattre ce fléau. L’industrie du plastique se mobilise.
L’extension des consignes de tri mise en place par CITEO par étapes successives permettra à l’ensemble du territoire de trier, au-delà des bouteilles et flacons, l’ensemble des emballages plastiques (pots de yaourt, films, barquettes notamment) de façon uniforme à l’horizon 2022. Le taux de recyclage des plastiques situé autour de 25% va évoluer positivement avec l’extension, mais aussi avec les efforts et les engagements volontaires de nos industriels (éco-conception, recyclabilité des emballages, allègement, etc). L’ambition de la feuille de route économie circulaire (FREC) de Nicolas Hulot, visant à recycler 100 % des plastiques sur tout le territoire d’ici à 2025 ne pourra se faire qu’avec une réelle volonté de l’intégralité des parties prenantes.
L’industrie de l’emballage plastique est à un tournant de son histoire
La stratégie plastique de l’Union européenne, la FREC, le plastique à usage unique avec certaines interdictions de produits plastiques votés récemment constituent un défi important, mais aussi une réelle opportunité pour notre secteur. L’industrie de l’emballage plastique est innovante, dynamique, dotée d’un véritable savoir-faire. Les limites de l’emballage plastique sont sans cesse repoussées que ce soit en termes de design, de couleurs, de formes. C’est un concentré de technologies.
Vous l’aurez compris, le plastique est indispensable dans de nombreux secteurs où il est actuellement difficile de trouver des équivalents. Plus coûteux, moins performants ou non adaptés, les autres matériaux ne disposent pas forcément des propriétés requises pour remplacer l’utilisation du plastique dans notre société. La discrimination adossée à ce matériau ne doit pas faire oublier les inconvénients d’autres matériaux qui peuvent être polluants ou destructeurs de l’environnement.
Vous ?
Malgré tous nos efforts, nous n’avons pas pu trouver de seconde personne légitime, compétente, et partante pour défendre ce point de vue.
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