étape 1 : des idées, un programme
La politique (au sens noble du terme), c’est un combat d’idées. Bien qu’une dizaine de partis tout au plus accapare la parole publique, l’Hexagone en compte en fait plus de 500 ! Si tu ressens le besoin irrépressible de t’exprimer et qu’aucune offre ne trouve grâce à tes yeux, pourquoi ne pas lancer le tien ? Pose illico les fondations sur une feuille : les principes de base dans tous les segments (vie pratique, économie, culture, urbanisme), le cœur de cible (étudiants, seniors, catégorie socio-professionnelle), le bassin de population (local, régional, national)… Vérifie au préalable qu’aucun parti institué ne propose trait pour trait ce que tu ambitionnes de mettre en œuvre. Autant que le combat ne soit pas perdu d’avance.
étape 2 : entoure-toi !
La politique, c’est un monde où on ne marche jamais seul. Louis XIV ou Napoléon avaient tous deux une armée de conseillers, c’est dire. Aucune bataille électorale ne se remporte unilatéralement, et chaque formation politique doit présenter le même nombre de candidats que de sièges à pourvoir. Munis-toi dès lors d’un entourage – amis, parents, voisins – apte à défendre tes convictions. Organise des séances de recrutement et des réunions non seulement pour déceler tes futurs colistiers, mais aussi rallier tes premiers militants. En démocratie, c’est en faisant nombre que l’on arrive à peser dans le débat. Petit point règlement ? La loi du 6 juin 2000 impose la parité des candidats.
étape 3 : la hiérarchie interne
La politique, c’est l’art de l’organisation. Et un parti, c’est une structure avec un grand S. Dans le souci d’une gestion harmonieuse, n’hésite pas à rédiger un règlement intérieur dans lequel figurent le nom du (ou des) dirigeant(e)(s), les responsables des différents pôles, les valeurs défendues ou encore les modes de décisions internes. Garde à l’esprit qu’une démocratie n’est toutefois pas une bureaucratie rigide. Veille à conserver un espace de discussion et de contradiction, qui t’aidera de surcroît à cerner les limites de ton programme et le faire évoluer en conséquence. Autre impératif : le financement, que ce soit via des fonds publics ou plus probablement privés (dons, adhésions). Car bien sûr, il faut des moyens pour mener campagne !
étape 4 : soigne ta com’ !
La politique, c’est l’art de la mise en scène. Si persuasives puissent être tes idées, encore leur faut-il une visibilité dans l’espace public. Et ça commence par un nom. Les grandes lignes ? Concis, synthétique, en adéquation avec ta posture et suffisamment original pour ne pas être affilié à un des 500 autres. Quant au logo, renseigne-toi sur la symbolique des couleurs et des motifs. Bien souvent, ceux-ci renvoient à un positionnement dans le spectre politique. Ne reste qu’à te lancer dans des vastes opérations de communication : site Web, réseaux sociaux, affiches, tracts, meetings, organisation d’événements… L’objectif ? Être visible, créatif et attractif.
étape 5 : crée officiellement ton association