Fusillade au Texas, ticket transport en Allemagne, inondations au Bangladesh … Que s’est-il passé cette semaine dans le monde ?

Un globe avec les nombreux sujets (burqa, RDC, Juan Carlos, ...)

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Car il se passe aussi des choses loin de nos frontières. En 8 infos, on vous résume (presque) toute l’actualité internationale de la semaine !

1. Les travaillistes remportent les élections en Australie

Le travailliste Anthony Albanese est le nouveau Premier ministre australien. Le parti de centre-gauche a remporté 75 des 151 sièges de la Chambre des Représentants le 21 mai dernier. La coalition libérale du Premier ministre sortant, Scott Morrison, n’a recueilli que 61 sièges et perd la majorité pour la première fois depuis 2013. 

Marquée par des incendies et des inondations inédites, l’Australie veut devenir une « superpuissance des énergies renouvelables ». Le nouveau gouvernement vise la réduction d’environ 45 % des émissions de CO2 d’ici 2030. Anthony Albanese n’a toutefois pas pris position sur le charbon, moteur de l’économie du pays. Des membres de son camp étant favorables aux projets miniers.

Le travailliste Anthony Albanese est le nouveau Premier ministre australien
Le travailliste Anthony Albanese a été vice-Premier ministre entre juin et septembre 2013

2.  Les présentatrices résistent avant de remettre la burqa

Après avoir imposé le foulard aux femmes depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont émis l’ordre qu’elles devaient se couvrir entièrement en public, idéalement avec une burqa (un voile intégral doté d’une grille en tissu au niveau des yeux). Le samedi 21 mai, jour de la mise en place de la restriction, les présentatrices ont décidé de ne pas appliquer l’ordre. 

« Nos consœurs craignent que si elles se couvrent le visage, la prochaine chose qu’on leur dira sera d’arrêter de travailler », avait expliqué Abid Ehsas, chef des informations de la chaîne nationale Shamshad TV. Le ministère de la promotion de la vertu et de la prévention du vice a mis les pressions aux chaînes et les présentatrices ont fini par céder tout en gardant les yeux visibles. En solidarité, les hommes de la rédaction de la chaîne d’information TOLOnews ont porté un masque noir couvrant leur visage.

femmes avec le burqa en Afghanistan
Le burqa est de nouveau obligatoire dans l’espace public

3. Le président argentin condamné pour son « PartyGate »

Comme le Royaume-Uni et le « PartyGate » de Boris Johnson, l’Argentine connaît la même situation avec son président. Alberto Fernández, au pouvoir depuis 2019, a réglé une amende de trois millions de pesos (environ 23 600 euros), sous forme de don caritatif, après un arrangement judiciaire. 


Pendant que le pays était soumis à un confinement strict, Alberto Fernández a célèbré l’anniversaire de sa femme avec des amis dans sa résidence officielle d’Olivos (banlieue de Buenos Aires). La publication de photos a été suivie d’un déluge de critiques de la part des Argentins. L’homme d’État de 63 ans avait proposé de verser deux fois son salaire et a déclaré : « Je suis le premier président à avoir dû répondre de ses actes devant la justice. »

Alberto Fernández, président argentin avec sa femme
Alberto Fernández, président argentin avec la Première dame

4.  Le ticket mensuel à 9 euros pour les transports en commun

Adopté le 20 mai, le ticket mensuel à 9 euros pour les transports en commun (réseaux urbains et trains régionaux) est déjà mis en place dans toute l’Allemagne depuis lundi. La mesure, qui devrait durer trois mois, déroge au fédéralisme allemand puisque la compétence revient aux Länder. L’objectif est de pousser les automobilistes à prendre les transports en commun et faire baisser la dépendance de Berlin envers le pétrole russe. 

Le projet permet d’apaiser la colère des écologistes qui avaient refusé de subventionner les énergies fossiles à travers la remise accordée sur les prix des carburants. Certaines voix s’inquiètent de l’engorgement des transports publics malgré le renfort de cinquante trains supplémentaires. L’opération devrait coûter 2,5 milliards d’euros.

La gare Francfort-sur-le-Main
Le ticket mensuel est disponible dans la gare Francfort-sur-le-Main

5. Juan Carlos de retour en Espagne

L’ancien roi d’Espagne (1975-2014), Juan Carlos, a effectué un bref retour chez lui après un exil de près de deux ans à Abou Dhabi. Deux mois et demi après que ses dernières enquêtes judiciaires ont été classées sans suite, Juan Carlos a passé le week-end en Galicie. Il a ensuite retrouvé son fils, le roi Felipe VI, au palais de la Zarzuela, la résidence officielle de la famille royale. 

Cette visite avait pour but de préparer le retour de Juan Carlos en Espagne après la publication de ses scandales financiers. La plupart n’ont pas pu l’emmener devant la justice à cause de l’immunité dont il bénéficiait pendant son règne. Opposé au retour du roi émérite, le gouvernement regrette l’absence d’excuses : « Juan Carlos a perdu une occasion de donner des explications et de demander pardon durant cette visite de quelques jours. »

Juan Carlos, l'ancien roi d'Espagne
300 personnes ont manifesté à Madrid contre le retour de Juan Carlos

6. Des inondations historiques au Bangladesh

Des inondations records touchent le Nord-Est du Bangladesh. Avec des pluies torrentielles, les deux principales rivières, la Surma et la Kushiara, ont brisé les digues et inondé des centaines de villages. Selon le gouvernement, les crues ont submergé 70 % du district de Sylhet et 60 % de celui de Sunamganj. Dix personnes sont décédées et cinq millions d’habitants se retrouvent touchés par cette catastrophe. 


Depuis les années 1970 et les premières mesures de ses cours d’eau, ils n’avaient jamais été aussi élevés d’après Arifuzzaman Bhuiyan, le chef du Centre national de prévision et d’alerte aux inondations. « C’est une des pires crues de l’histoire du nord-est du pays », a-t-il affirmé. Le gouvernement a déployé 140 équipes médicales pour aider les personnes blessées et tenter d’empêcher l’apparition de maladies à cause de l’eau.

rivière dans le district Sylhet au Bangladesh
Le fleuve Surma dans le district Sylhet au Bangladesh

7. Fusillade dans une école élémentaire au Texas

Dix ans après la plus grande fusillade dans le milieu scolaire (26 morts dont 20 enfants) à Newtown dans le Connecticut, les États-Unis ont connu une nouvelle tuerie au Texas. Salvador Ramos, âgé de 18 ans, a tiré sur sa grand-mère (hospitalisée dans un état grave) avant de partir avec son pick-up vers la Robb Elementary School, l’école élémentaire d’Uvalde. 


Malgré les tentatives d’intervention de deux policiers municipaux, l’homme a tué 19 enfants et 2 adultes. Barricadé dans une salle, il a finalement été abattu par la police. La tuerie a relancé le débat du port d’armes aux États-Unis. Le président américain Joe Biden a pris position le soir-même : « Quand, pour l’amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes ? » Il a affirmé qu’il était « temps de transformer la douleur en action ».

8. Des combats à la frontière entre le Rwanda et la RDC

Ce mardi 24 mai, des combats ont eu lieu à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les habitants ont entendu des tirs d’armes lourdes et ont décidé de fuir leurs villages. L’armée de la RDC estime que 22 rebelles et 9 militaires sont morts. 

Certains accusent le Mouvement du 23 Mars (rébellion tutsi opposée au régime congolais) tandis que des villageois affirment que « des Rwandais » ont participé aux combats. La veille, le Rwanda avait affirmé que des tirs de roquettes congolaises avaient blessé des civils à la frontière. Les Nations Unies avaient également accusé le M23 d’avoir attaqué des casques bleus dans la région. Les tensions avec ce groupe rebelle sont revenues en 2021.

Les Forces armées nationales (FARDC) lors des combats contre M23 en 2013
Les Forces armées nationales (FARDC) lors des combats contre le M23 en 2013 (© MONUSCO/Clara Padovan)

9. « L’ambiguïté stratégique » de Joe Biden vis-à-vis de Taïwan

Les tensions ont monté d’un cran en Mer de Chine après la déclaration choc de Joe Biden lors de sa tournée en Asie. Ce lundi 23 mai, à la question sur une possible implication militaire des États-Unis pour défendre Taïwan, le président américain a répondu : « C’est l’engagement que nous avons pris. » 


Une déclaration très rapidement corrigée par Washington qui continue de prôner « l’ambiguïté stratégique ». Les États-Unis ne reconnaissent pas Taïwan mais soutiennent officieusement l’île tout en conservant le flou sur ses intentions en cas d’invasion chinoise. Le dirigeant américain a affirmé le lendemain que la position des États-Unis n’avait pas changé. De son côté, la Chine a mis en avant « la souveraineté » de Pékin et accuse Washington de « jouer avec le feu ».

Joe Biden, président des États-Unis
Joe Biden était en tournée en Asie pour renforcer les liens avec ses alliés

 

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