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Car il se passe aussi des choses loin de nos frontières. En 8 infos, on vous résume (presque) toute l’actualité internationale de la semaine !
1. Un ministre pour s’éloigner de la monarchie britannique
À l’approche du jubilé de platine de la reine Elizabeth II, l’Australie a mis un coup de froid sur la monarchie. Ce mardi 31 mai, Anthony Albanese, le nouveau Premier ministre, a nommé son gouvernement. Le poste de ministre délégué pour la République, occupé par Matt Thistlethwaite, a retenu l’attention. Selon sa Constitution, l’État australien est une monarchie parlementaire. Depuis de nombreuses années, des dirigeants travaillistes avaient promis d’instaurer la République. Ce régime défait la reine d’Angleterre de son titre de cheffe d’État. Aujourd’hui, Elizabeth II a un rôle purement symbolique.
Matt Thistlethwaite pourrait donc proposer un référendum mais surtout préparer la transition entre les deux régimes. En 1999, les Australiens avaient rejeté à 55 % le passage de la monarchie à la République à cause d’un désaccord sur l’élection du chef d’État. Le gouvernement proposait qu’il soit choisi par le Parlement. De leur côté, les opposants auraient préféré élire le Président au suffrage universel.
2. Le Mexique dit « stop » à la cigarette électronique
Le Mexique a profité de la journée mondiale sans tabac pour devenir le 32ème pays à interdire la cigarette électronique. Ce mardi, le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, a signé le décret pour bannir totalement les vapoteuses. Le pays avait déjà interdit l’importation et l’exportation des e-cigarettes et de leurs recharges de liquide à vapoter en octobre dernier. Le président a déclaré devant la presse : « C’est un mensonge de dire que les nouveaux produits, les vapoteuses, sont une alternative aux cigarettes » avant d’ajouter qu’elles sont « également mauvaises pour la santé ».
Les particules fines de la vapeur sont particulièrement montrées du doigt puisqu’on ignore les effets à long terme. Le même jour, la ville de Mexico a annoncé que son célèbre Zocalo (la place centrale) et les alentours de la cathédrale deviendraient des zones non fumeurs.
3. 106 morts dans des inondations au Brésil
Des pluies diluviennes se sont abattues dans le nord-est du Brésil provoquant des inondations et des glissements de terrain. Le gouvernement de l’État du Pernambouc fait état de 106 morts, huit disparus et plus de 6 000 personnes qui ont perdu leur logement. Entre le 27 et le 28 mai, il a plu l’équivalent de 70 % des précipitations attendues pour le mois de mai (entre 200 et 250 millimètres).
Deux jours plus tard, Jair Bolsonaro, le président brésilien, a survolé les zones qui sont toujours actuellement inondées. À quelques mois de l’élection présidentielle, il a été fortement critiqué pour avoir déclaré que ce type de catastrophe était « des choses qui arrivent ». Les observateurs estiment que les inondations seront de plus en plus fréquentes au Brésil à cause du dérèglement climatique.
4. Les nations du Pacifique rejettent le pacte chinois sur la sécurité
Après la tournée de Joe Biden en Asie, la Chine a fait son « marathon » dans le Pacifique pour signer un pacte de sécurité et de développement économique. Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, s’est rendu dans dix nations insulaires de la région en autant de jours. Pour trouver un accord, la Chine a fait de fortes propositions : accord de libre-échange, accès au marché chinois, des millions de dollars d’aides financières, aide en matière de cybersécurité. Le gouvernement chinois proposait également de leur offrir un meilleur accès à leurs ressources naturelles.
Pourtant, les dix pays insulaires ont refusé ce lundi de signer cet accord par manque de consensus. Des pays comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Samoa ou les États fédérés de Micronésie sont assez réticents à signer un pacte régional avec la Chine. Ils ont seulement signé des protocoles d’accord sur les nouvelles routes de la soie. Ces États préfèrent garder un équilibre pour ne pas froisser Pékin ni Washington dans cette zone fortement stratégique.
5. Le pétrole au coeur des tensions entre l’Iran et la Grèce
Après avoir accusé la Grèce d’avoir saisi, sur demande américaine, un navire russe qui transportait du pétrole iranien, les Gardiens de la Révolution sont passés à la vitesse supérieure. Le 27 mai, deux navires grecs sont passés tout proche des eaux territoriales iraniennes après avoir récupéré du pétrole en Irak.
Athènes affirme que des hélicoptères iraniens ont hélitreuillé des soldats sur les pétroliers pour prendre le contrôle des navires. « Ces actes sont assimilables à de la piraterie », a condamné le ministère grec des Affaires étrangères. Selon les autorités iraniennes, les équipages sont restés à bord et sont en bonne santé. Les États-Unis, la France et l’Allemagne ont dénoncé cette saisie.
6. Accord historique entre les Émirats arabes unis et Israël
Deux ans après avoir normalisé leurs relations diplomatiques, Israël et les Émirats arabes unis ont signé un accord de libre-échange le 31 mai. Cette signature est qualifiée « d’historique » puisque c’est le premier accord de libre-échange entre l’État hébreu et un pays arabe. Les barrières douanières devraient être abolies pour « 96 % des produits ». Les pourparlers avaient débuté en novembre dernier et se sont conclus début avril après quatre sessions de négociations.
« Sous l’égide de mon ami Mohammed Ben Zayed [Al-Nayane, dirigeant des Émirats] et grâce à beaucoup de détermination, il s’agit de l’accord de libre-échange le plus rapidement signé dans l’histoire d’Israël », s’est félicité Naftali Bennett, le Premier ministre israélien. Les échanges se sont élevés à 900 millions de dollars en 2021. Les deux pays visent les 2 milliards de dollars pour cette année et les 5 milliards de dollars d’ici 5 ans.
7. Après référendum, le Danemark va rejoindre la sécurité européenne
Ce mercredi, les Danois ont voté à 67 % pour intégrer la politique de défense de l’Union Européenne lors d’un référendum. Considéré comme l’un des pays les eurosceptiques de l’UE, le Danemark a voté à plusieurs reprises contre l’Europe. En 1992, les Danois avaient voté contre le traité de Maastricht (50,7 %). Copenhague avait réussi à obtenir une série d’exceptions, baptisées « opt outs » (options de retrait). En 2000, ils avaient une nouvelle fois refusé l’euro puis la politique européenne en matière d’affaires intérieures et de justice en 2015.
Ce vote est donc un changement radical dans la stratégie européenne du Danemark. Deux semaines après l’invasion russe en Ukraine, Mette Frederiksen, la Première ministre, avait annoncé avoir trouvé un accord avec la plupart des partis du Parlement pour soumettre la fin de l’exception danoise à un référendum. Après la victoire du « oui », Mette Frederiksen a déclaré : « Ce soir, le Danemark a envoyé un signal important. À nos alliés en Europe et l’Otan, et au Président Vladimir Poutine. Nous montrons que, quand Poutine envahit un pays libre et menace la stabilité en Europe, nous autres nous nous rassemblons. »
8. « Le village de la mort » en Afrique du Sud
Tous les débuts de mois depuis un an, une personne âgée isolée est assassinée à Zingqolweni, dans le sud-est de l’Afrique du Sud. Dans ce hameau de 3 000 habitants à plus de trois heures de la première ville, onze victimes ont été tuées par des coups de couteau à la tombée de la nuit. Certains ont eu la gorge tranchée. L’Afrique du Sud est un des pays les plus violents du monde avec un homicide toutes les vingt minutes. « Mais des meurtres en série sur des personnes âgées, non. C’est du jamais vu », affirme un policier local.
Six hommes ont été arrêtés pour des cambriolages qui ont mal tourné mais les autorités locales estiment que la justice fait fausse route. L’idée d’un tueur en série a fait fuir des habitants et certaines femmes se réunissent pour dormir ensemble. Le long silence des autorités a poussé quelques habitants à se faire justice eux-mêmes. Sept hommes âgés de 21 à 27 ans, soupçonnés de cette série de crimes, ont été brûlés vifs ou pendus dans la forêt. Les assassinats se sont arrêtés. L’enquêtrice estime que le meurtrier a été dissuadé par l’attention médiatique et la surveillance renforcée des autorités.
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