question 1 : principes élémentaires de la colocation
Appartements spacieux à coût moindre, offre plus abondante qu’un studio individuel, joies du vivre-ensemble… Face à ce que certains nomment « crise du logement », nombre d’étudiants et jeunes actifs font le pari de la colocation. Excluant tout couple marié ou pacsé, celle-ci désigne la location par plusieurs individus d’une habitation principale. Comme toute transaction immobilière, elle obéit à des normes strictes : signature d’un contrat, état des lieux, possibilité de caution… et bien sûr, l’attestation d’assurance à fournir chaque année au propriétaire ! Dans le cas contraire, ce dernier peut tout simplement résilier le bail. Sévère mais juste, comme dirait ce bon vieux Raymond Devos.
question 2 : à quoi dois-je souscrire ?
Tu tapes « assurance colocation » dans ta barre de recherche et tu ne sais où donner de la tête tant les offres sont pléthoriques ? Faisons le tri :
– la garantie risques locatifs. C’est celle-ci, la seule obligatoire, qui couvre ton logement en cas d’incendie, explosion ou dégât des eaux. Ton logement et ton logement seulement : ni tes biens, ni celui des autres.
– la garantie responsabilité civile. Facultative mais recommandée, elle te protège de l’ensemble des dommages causés aux tiers sous ton toit. Tes voisins en cas de dégât des eaux, entre autres.
– les autres garanties comme les dommages aux biens, le vol…
– la multirisques habitation. Plus complète – et plus onéreuse, cela va de soi – elle recouvre l’ensemble des trois précités. Avec quelques bonus selon les compagnies.
question 3 : tous les colocataires doivent-ils souscrire à une assurance ?
En principe, non. Juridiquement, un seul doit souscrire à la garantie risques locatifs. Si sinistre il y a, les habitants de l’appartement devront participer à hauteur de leur part du loyer. Le nirvana du monde de l’assurance ? Pas vraiment si chacun ne possède pas une garantie responsabilité civile. Car en cas de dégât chez un voisin, l’addition peut vite être salée. Autre solution : un contrat individuel classique chez l’assureur de son choix. Une option plus coûteuse car tous les contrats doivent couvrir l’ensemble du logement. Dernière solution ? Une multirisques habitation commune mentionnant l’ensemble des colocataires. Chaque personne peut alors choisir les garanties de son propre contrat indépendamment des autres. Pas trop mal à la tête ?
question 4 : mon propriétaire peut-il nous assurer à ma place ?
Oui ! C’est une possibilité récente, mise en place par la loi Alur à partir de 2014. Un propriétaire peut désormais souscrire lui-même une assurance pour le compte et à la charge des colocataires. Il peut le préciser dans le bail de location ou même l’imposer à ses occupants s’ils n’ont pas transmis leur attestation d’assurance annuelle (c’est un peu moins radical que l’expulsion). Bien évidemment, l’assurance n’est pas à sa charge, et vous en subirez les conséquences financières. A savoir un montant d’1/12ème de la cotisation annuelle au montant du loyer. Plus une majoration de 10% maximum, et la limite aux seuls risques locatifs. Faites votre choix.
question 5 : et si je change de colocataire ?