Cette controverse est publiée dans le cadre de la démarche Habiter la France de demain, lancée au mois de février par le ministère en charge du Logement. Le but est de croiser des avis d’experts et des consultations citoyennes afin d’identifier de nouvelles solutions en réponse aux défis de la ville et des territoires de demain.
Modes de consommation et tendances
La crise du Covid-19 au cours de l’année 2020/2021 nous a appris que nos modes de consommation sont facilement adaptables et qu’ils sont en constante évolution.
Deux tendances en cours ont été accélérées par les confinements successifs : le développement du e-commerce et le retour des circuits courts. Avec la fermeture des principaux commerces, magasins, cafés et restaurants, nos habitudes de consommation ont été bouleversées. Le e-commerce et plus spécifiquement la vente alimentaire en ligne a explosé (elle passe de 6% à 10% de part de marché en seulement un an).
La crise sanitaire a également contribué à développer le commerce local, en dynamisant les nouveaux circuits courts. A défaut de pouvoir vendre sur les marchés, certains producteurs agricoles ont alors développé un système de vente directe, des produits tout droit venus de la ferme, qui ont été livrés à domicile chez leurs clients. Si ces nouveaux modes de consommation paraissent aujourd’hui incontournables, durablement installés dans les mœurs des Français, il n’en reste pas moins un certain paradoxe : allons-nous à l’avenir vers une consommation plus locale en favorisant les circuits courts ou une consommation dématérialisée via le e-commerce ?
Quelles sont nos habitudes de consommation en France ?
La réponse n’est pas simple. On assiste aujourd’hui à une véritable hybridation des formes de commercialisation. Ces dernières se sont complexifiées avec l’arrivée d’internet mais aussi avec l’étalement urbain ou encore la motorisation des villes.
Dans les années 70, nous avons développé de grandes zones commerciales, des hypermarchés uniquement accessibles en voiture. Aujourd’hui ces commerces de grandes surfaces sont de plus en plus délaissés par les consommateurs. Les habitants de grandes métropoles veulent de moins en moins consommer en périphérie et se déplacer en voiture. C’est pourquoi on voit aujourd’hui des enseignes comme IKEA ou Decathlon se délocaliser dans nos centres-villes.
Aujourd’hui, les grands centres commerciaux ont perdu environ 21% de leur fréquentation, le modèle de l’hyper-consommation semble être à bout de souffle, selon l’enquête de l’ObSoCo en 2018…
Ce ne sont pas les seuls commerces qui se retrouvent en difficulté. Certains magasins de centre-ville se retrouvent obligés de fermer boutique, faute de clientèle. Ils doivent faire face à la grosse concurrence des grandes chaînes mais aussi se confronter à la baisse d’affluence de clients en centre-ville. L’accessibilité des périurbains en centre est parfois devenue plus compliquée depuis que des politiques ont été mises en place dans l’objectif de réduire la circulation en ville pour réduire la pollution produite par les voitures.
De manière plus générale, le consommateur moderne cherche à consommer plus vite, facilement tout en limitant les coûts. C’est pourquoi le e-commerce est aujourd’hui en plein essor. Les français ont dépensé plus de 90 milliards d’euros sur les sites de e-commerce en 2018, selon une étude de Kantar WorldPanel, pour la solution E-Kommerce.
Place aussi au consomm’acteur, une nouvelle catégorie d’acheteurs adeptes d’une consommation plus responsable. Près de 56% de français souhaitent que les entreprises s’intéressent davantage aux questions sociales, environnementales et politiques liées à leur production. On cherche à acheter de meilleure qualité et à œuvrer pour le bien commun que ce soit pour la crise climatique ou pour des raisons sociales : 92% des Français sont prêts à consommer des produits locaux.
L’avènement du omnicanal au détriment du multicanal ?
La stratégie commerciale des entreprises a également évolué. Autrefois ils favorisent une méthode qu’on appelle « multicanal », soit une vente qui se fait via différents canaux (magasin, boutique en ligne, marketplace) dans l’objectif de pouvoir trouver des clients via des espaces différents. Mais le problème c’est que ces canaux ne sont pas reliés les uns aux autres, chacun suit une stratégie et une gestion qui lui est propre. Au contraire, le commerce omnicanal uniformise les différents canaux de ventes qu’il utilise, notamment en donnant les mêmes informations depuis n’importe quel support. Les différents canaux deviennent alors interdépendants. Cette nouvelle stratégie commerciale change le parcours utilisateur des clients, il lui permet de choisir entre consommation en ligne et boutique. Ces stratégies sont de plus en plus essentielles dans nos nouveaux modes de consommation, surtout dans le e-commerce.
L’ e-commerce, une révolution du commerce traditionnel ?
L’e-commerce ou commerce électronique est la commercialisation de produits sur internet, un nouvel espace dématérialisé où la recherche et l’achat se font en ligne. En France, le e-commerce se développe forcement depuis les années 90, des enseignes comme la Redoute ou encore 3 suisses connaissent un succès fulgurant. Dans les années 2000, c’est au tour des grandes entreprises américaines comme Amazon de faire leur entrée sur le marché français. Le commerce en ligne est un business qui représente aujourd’hui près de 100 milliards d’euros. On peut différencier deux acteurs du commerce électronique : les pure players (ceux dont l’activité n’est que sur internet) et les retailers (entreprises qui ont déjà une boutique et qui développent leur activité en ligne).
Si le e-commerce est devenu aussi populaire c’est qu’il représente un certain nombre d’avantages. Premièrement, il permet d’acheter rapidement des produits en dehors des heures d’ouverture habituelles, depuis chez soi. Il permet également d’accéder à un plus large choix de produits, à un catalogue plus varié et plus personnalisé. Enfin, pour certains consommateurs, il permet de différencier les achats corvées (effectués rapidement en ligne) et les achats plaisirs (dans les boutiques) (Frédéric de Coninck, 2010).
Mais le e-commerce a également son lot de désavantages : la relation de confiance des consommateurs envers le vendeur est plus compliquée, l’achat devient en quelque sorte un acte déshumanisé. L’expérience de vente y est moins agréable et sûre. Ainsi, les Français continuent malgré tout à préférer aller en magasin, avoir un point de vente : en 2016, en France, 77 % des achats de produits se font en magasin et seulement 12 % via un mix magasin-Internet.
Le e-commerce favorise également l’étalement urbain car il demande de construire de grands entrepôts de stockage, souvent implantés en périphérie des grandes villes.
De plus, les considérations environnementales et sociales amènent certains consommateurs à culpabiliser d’acheter des produits qui viennent de loin et qui exploitent des travailleurs peu payés et protégés. Certains préfèrent alors s’orienter vers une consommation plus éthique et locale.
Le local, vers une consommation plus durable ?
Maintenant, la tendance est au plus frais, local et sain. De nombreuses initiatives suivent cette voie, comme la Ruche qui dit oui (réseau de communautés d’achat direct aux producteurs) ou encore mon potager.com (création d’un potager virtuel en ligne). On cherche à dynamiser les circuits courts qui présentent eux aussi de sérieux atouts. La vente peut se faire de manière directe (l’ensemble des produits achetés viennent directement du consommateur ou producteur) ou indirecte (intermédiaires entre le consommateur et le producteur).
Consommer plus local n’est pas seulement un effet de mode, c’est devenu une réelle préoccupation auprès des Français : 37% d’entre eux pendant le confinements se sont tournés vers les circuits courts, 45% se tournent davantage vers des produits français et 37% vers des produits frais (Étude de l’Observatoire E.Leclerc, 2020).
Premièrement, cela permet de réduire nettement la pollution des “food miles” lié aux transports. Ils permettent également de renforcer la relation de confiance entre le vendeur et le consommateur, recréer du lien et un sentiment communautaire au sein d’une collectivité.
Les circuits courts aident également à redynamiser le territoire en créant de nouveaux emplois, à redonner vie à des PME ou des petites structures qui peinent à se faire une place dans la mondialisation. En favorisant le local, on permet également de revaloriser les produits français et on pousse les consommateurs à manger des produits de saison. Ce nouveau mode de consommation permet également de développer de nouveaux modèles agricoles, plus éthiques et responsables comme les AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne).
Malheureusement, les circuits courts ne sont pas forcément compatibles avec nos modes de consommation actuels. Ils ne permettent pas d’offrir par exemple la même diversité de produits que dans les grandes surfaces ou sur internet. De plus, les circuits courts font face à une réglementation stricte, des règles très contraignantes doivent être respectées. En vente directe, les paysans sont à la fois vendeurs et producteurs, ils doublent ainsi leur charge de travail, ils doivent alors pour la plupart du temps embaucher du personnel.
D’importants investissements sont nécessaires, des coûts de transport, de comptabilité et de transformation des aliments s’ajoutent pour les producteurs. Avec le circuit court, les possibilités de distribution sont plus limitées et dépendent grandement des moyens du producteur. Pour que ce modèle fonctionne, il faut que les pouvoirs publics créent des environnements qui soient favorables aux entreprises, que ce soit au niveau des infrastructures et des services publics (CESE, 2010).
Le e-commerce au service du local ?
Et si le commerce en ligne n’était pas finalement l’allié du local ? Face aux difficultés rencontrées par les petits commerces locaux, le numérique et internet sont de nouveaux outils de vente qui permettent de redynamiser leur activité.
Une enquête réalisée par Médiamétrie a montré que 75% des acheteurs en ligne pensent que les commerces de proximité devraient proposer une offre en ligne. Un modèle hybride entre local et électronique s’est alors développé : la plateforme locale. L’objectif est de créer une synergie entre différents acteurs du local en les regroupant via une même interface numérique, comme cela peut être le cas sur jaidelesproducteurslocaux.fr ou encore fraisetlocal.fr. La digitalisation des commerces de proximité permet également de développer les commandes en ligne et une collecte en magasin, aussi appelée “Click and Collect”, devenue très populaire pendant les confinements. Cette solution permet d’allier la facilité d’utilisation à l’importance du contact social et du lieu de rencontre, qui permet de garder un lien entre le vendeur et l’acheteur. Peut-être que finalement ces deux modes de consommation ne sont pas aussi antinomiques que l’on croit…
Parole d’expertes et d’experts
Alors, quel est l’avenir de la consommation ? E-commerce pour tout le monde et partout ? Consommation locale, zéro-déchets et circuits-courts ? Les deux ?
Pour plus de réponses à ces problématiques, nous sommes allés à la rencontre de plusieurs experts pour avoir leur avis sur ce que sera la consommation du futur…
ENTRETIEN AVEC
Sandrine Heitz-Spahn
Enseignante-chercheuse en marketing sur la transition énergétique des transports
ENTRETIEN AVEC
Matthieu Deboeuf-Rouchon
Expert en innovation
ENTRETIEN AVEC
Anne-Marie Schmutz-Poussineau
Consultante indépendante spécialisée dans les filières alimentaires durables et équitables
ENTRETIEN AVEC
Frédéric Wallet
Économiste et chercheur à l’INRAE
Des ressources pour aller plus loin
Pour creuser le sujet et en savoir (encore) plus, nous vous invitons à consulter les éléments suivant :
Ecommerce, click and collect, retail in store : nouvelles tendances de la distribution, sur le site de The Conversation.
Vidéo documentaire France 5 : la guerre des hypers ou la loi du plus fort.
En France, une poignée d’enseignes de la grande distribution se livrent bataille : les groupes Carrefour, Auchan et Casino, ainsi que les coopératives Leclerc, Intermarché et Système U. Ce modèle, qui a longtemps rapporté de l’argent, s’essoufle aujourd’hui. Avec le bouleversement des modes de consommation, les magasins de ville redeviennent d’actualité. Un autre concurrent vient encore compliquer la donne pour ces groupes : Amazon, chef de file du e-commerce, qui menace de les balayer. Ces enseignes sauront-elles s’adapter pour ne pas disparaître ?
Consommation : avec la crise, le e-commerce s’est installé durablement dans nos vies, sur le site de The Conversation
Lire le rapport de l’Observatoire des Perspectives utopiques (Vague 1, 2019)
Marketing éthique dans l’ouvrage “Marketing et pauvreté : être pauvre dans la société de consommation”
La vidéo s’attarde sur les origines de l’ouvrage, né de la volonté de mieux comprendre le lien pouvant être fait entre marketing et pauvreté. Elle présente aussi la structure de l’ouvrage composé d’apports théoriques, empiriques et managériaux afin de favoriser l’inclusion des personnes pauvres à la société de consommation de manière éthique.
Innovation & Prospective Talk est l’emission hebdomadaire qui vous parle Innovation, Transformation Digitale et Tech pour analyser l’impact des technologies sur la société, les Hommes et les Organisations !
C’est sans détour, mais non sans sérieux, que nous prenons une actualité, une nouveauté, une technologie, …, et que nous tirons la pelote de laine pour esquisser l’impact dans un futur aux contours particulièrement incertain !
Cette publication inédite marque l’aboutissement d’un travail de recherche d’un an et demi, conduit par l’association Les Greniers d’Abondance et de nombreux partenaires scientifiques, experts et acteurs de terrain.
Il expose les vulnérabilités du système alimentaire contemporain face à différentes crises systémiques : changement climatique, épuisement des ressources, effondrement de la biodiversité…
Lire l’étude du CNRS : « Une agriculture biologique pour nourrir l’Europe en 2050 »
L’alimentation est devenue l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle. Selon une étude menée par des scientifiques du CNRS, un système agro-alimentaire biologique et durable, respectueux de la biodiversité, pourrait être mis en place en Europe et permettrait une cohabitation équilibrée entre agriculture et environnement.
Analyse des effets économiques et sociaux d’une alimentation plus durable.
Cette étude vise à éclairer les effets économiques et sociaux possibles d’une évolution vers un système alimentaire plus durable, en réponse aux enjeux environnementaux, de santé, économiques et sociaux.
Et « quelques » autres références pour aller plus loin :
- Livre Vincent Chabot : Eloge du Magasin, contre l’amazonisation : https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782072879487-eloge-du-magasin-contre-l-amazonisation-vincent-chabault/
- Marketing et Pauvreté – Hélène Gorge – Université de Lille : https://vimeo.com/273308749
- Le marketing au service du développement durable : https://www.istegroup.com/fr/produit/le-marketing-au-service-du-developpement-durable/
- Livre ; (R)évolution du commerce de centre ville : https://www.decitre.fr/livres/r-evolution-du-commerce-de-centre-ville-de-l-etat-des-lieux-a-la-resilience-9782814305205.html
- Les travaux d’Hélène George : https://expertes.fr/expertes/69740-h%C3%A9l%C3%A8ne-gorge/
- Yildiz H., Siadou-Martin B. et Heitz-Spahn S. (2017), L’avenir des centres-villes : être au cœur de la mobilité et des réseaux, article publié sur la plateforme média The Conversation, 04 janvier 2017 (https://theconversation.com/lavenir-des-centres-villes-etre-au-c-ur-de-la-mobilite-et-des-reseaux-70781)
- Delacour D., Heitz-Spahn S., Siadou-Martin B. et Yildiz H. (2016), les déserts commerciaux : fatalité ou nouveaux enjeux ?, articlé publié dans The Conversation, 03 octobre 2016 (https://theconversation.com/les-deserts-commerciaux-fatalite-ou-nouveaux-enjeux-65932).
- – Yildiz H., Siadou-Martin et Heitz-Spahn S. (2019), Le commerce de centre-ville n’a pas dit son dernier mot… » article publié sur la plateforme média The Conversation, 29 mars 2019 https://theconversation.com/le-commerce-de-centre-ville-na-pas-dit-son-dernier-mot-112710
- Livre : Manger demain – Frédéric Wallet
- Ademe, Le Basic, AScA, 2018, Analyse des enjeux économiques et sociaux d’une alimentation plus durable : Synthèse
- Paul Ariès, 2016, Histoire politique de l’alimentation. Du paléolithique à nos jours, Paris, Max Milo
- Antoine Bernard de Raymond, Delphine Thivet (dir.), Un monde sans faim. Gouverner la sécurité alimentaire, Paris, Les Presses de Sciences Po, coll. « Gouvernances », 2021, 304 p., ISBN : 9782724627701.
- Caroline Brand, Nicolas Bricas, Damien Conaré, Benoit Daviron, Julie Debru, Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, 2017, Construire des politiques alimentaires urbaines ; concepts et démarches, Versailles, Quae
- Yves Cabannes, Cecilia Marocchino, 2018, Integrating Food into Urban Planning, Londres, UCL-Press and FAO
- Yuna Chiffoleau, 2019, Les circuits courts alimentaires. Entre marché et innovation sociale, ERES
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- Eve Fouilleux, Laura Michel (eds), 2020, Respublica. Quand l’alimentation se fait politique(s), PUR
- Gilles Fumey, Thierry Paquot (eds), 2020, Villes voraces, villes frugales, CNRS Editions
- Les Greniers d’Abondance, 2020, Vers la résilience alimentaire. Faire face aux menaces globales à l’échelle des territoires
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- Ronan Le Velly, 2017, Sociologie des systèmes alimentaires alternatifs : une promesse de différence, Paris, Presse des Mines
- Margot Lyautey, Léna Humbert, Christophe Bonneuil (dir.), Histoire des modernisations agricoles au XXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », 2021, 365 p., ISBN : 978-2-7535-8088-6.
- Patrick Philipon, Yuna Chiffoleau, Frederic Wallet, 2017, Et si on mangeait local?, Quae
- POUR, 2019, Agriculture : des ruptures à la transition, n°234-235, GREP
- François Rouillay, Sabine Becker, 2020, En route pour l’autonomie alimentaire. Guide pratique à l’usage des familles, villes et territoires.
- Village Hors-Série n°3 : Du champ à l’assiette. Le renouveau de l’alimentation de proximité. Coordonné à l’INRA, octobre 2019
- Bertrand Valiorgue, Refonder l’agriculture à l’heure de l’Anthropocène, Lormont, Le Bord de l’eau, coll. « En anthropocène », 2020, 240 p., préf. Benjamin Coriat, postf. Nathanaël Wallenhorst, ISBN : 9782356877352.
- Urban Food Future : https://urbanfoodfutures.com/
- Réseau Mixte Technologique Alimentation Locale : https://www.rmt-alimentation-locale.org/
- Festival Alimenterre : https://www.alimenterre.org/le-festival-alimenterre-0
- Livre : Dormez tranquille jusqu’en 2100, de Jean-Marc Jancovici
- Livre : Digital Transformation, Thomas Siebel
- Livre : Michel Serres, Petite poucette
- Livre : Ghost work, How to Stop Silicon Valley from Building a New Global Underclass, Mary L. Gray et Siddharth Suri
- Salon : Vivatech, à venir visiter
- Livre : 2030, How Today’s Biggest Trends Will Collide and Reshape the Future of Everything, de Guillen
- Livre : Gafanomics
- Livre : Utopies réalistes, Bergman
- Livre : la règle, pas de règle. Netflix et la culture de la réinvention, Reed Hastings (patron de Netflix)
- Livre : La civilisation du poisson rouge: Petit traité sur le marché de l’attention, Bruno Patino
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